Norauto Lesquin (Groupe Mobivia) : la CFDT inquiète du silence entourant le transfert de 68 salariés d’un entrepôt

À deux mois de leur transfert vers la société LOG’S, aucun des 68 salariés de l’entrepôt Norauto n’est assuré d’un reclassement. Aujourd’hui, Norauto ne leur propose aucun poste ni dans ses centres, ni au siège, ni dans le groupe Mobivia. Aucune proposition sérieuse n’a été évoquée après chaque entretien professionnel malgré le souhait exprimé par chacun.

Ces 68 salariés ont en moyenne 20 ans d’ancienneté. Il y a dix mois, Norauto affirmait pourtant (les procès-verbaux des CSE Norauto en attestent) qu’il y aurait des postes disponibles, avec des formations à la clé, pour ces 68 personnes, ainsi que des postes créés pour celles qui choisiraient de ne pas accepter le transfert. Norauto a annoncé un transfert total de son activité logistique à un sous-traitant, quoiqu’en réalité, ce transfert se révèle être partiel. Le Code du travail précise pourtant la différence entre un transfert total (toute l’activité de l’entreprise) et un transfert partiel (une partie des activités de l’entreprise).

Le Directeur des ressources humaines de Norauto (6 500 salariés) a été promu depuis juillet 2020 Directeur des ressources humaines du groupe Mobivia (12 000 salariés) et il revient sur ses engagements présentés aux élus du CSE et aux salariés de l’entrepôt.

La CFDT Norauto alerte la Direction sur le niveau de stress important des salariés, généré par ce revirement et par l’absence de reclassement à l’horizon, alors que les vacances d’été se profilent. Cela se traduit par des burn-out ou des épuisements professionnels. Depuis 25 ans environ, l’entrepôt a été à l’origine de nombreux mouvements sociaux et a obtenu des droits sociaux pour tous les salariés de Norauto.

La CFDT Norauto a le souci de défendre les salariés ainsi que les représentants du personnel dont un bon nombre travaille au dépôt. Elle se demande si l’entreprise Norauto n’aurait pas décidé de se séparer des élus de l’entrepôt et de ces salariés.