Dassault : la CFDT estime que le compte n’y est pas dans la dernière proposition d’accord salarial

Pour la CFDT de Dassault, le compte n’y est pas dans les récentes propositions de la direction générale de l’entreprise. La CFDT estime que ces propositions sont inacceptables dans la forme comme sur le fond, car un pouvoir d’achat minimum n’est pas maintenu de l’ouvrier jusqu’au cadre vu l’inflation qui va dépasser les 3 % cette année. Les dernières propositions d’augmentations générales de 1,8 % (uniquement pour les non-cadres) restent en deçà du maintien du pouvoir d’achat. Le talon de 42 € ne concernera qu’un nombre très réduit de salariés sans couvrir non plus l’inflation.

La CFDT constate que les salariés ont fait des efforts durant 2020-2021 du fait de la crise du Covid mais que ces NAO, malgré un contexte économique très favorable avec la commande des 80 rafales, mais avec une inflation non-compensée, aboutissent à des résultats catastrophiques. Elle a demandé 140 € net par mois pour tous les cadres et les non-cadres, convaincue que la direction pourrait mettre la main à la poche après le contrat des 80 rafales des Émirats Arabes Unis, sans mentionner de nouveaux contrats liés aux prospections en cours (Rafale et Falcon). Dans sa dernière proposition, la CFDT constate que la direction de Dassault aurait eu les moyens, en changeant la forme, de distribuer 119 € net pour tous. Elle déplore qu’elle s’y soit refusée dans le but de consacrer l’enveloppe salariale à des augmentations individuelles.

La CFDT s’étonne de la soudaine âpreté de la direction alors qu’elle a signé, de 2016 à 2019, des accords annuels nettement plus avantageux, dans un contexte économique moins favorable pour la société. Ceux-ci comportaient une enveloppe moyenne (augmentations générales + augmentations individuelles) supérieure de 2 % à l’inflation de l’année précédente et des augmentations générales pour les non-cadres a minima au niveau de l’inflation avec un talon largement au-dessus de l’inflation pour les salaires les plus bas.

La CFDT appelle à la grève dans tous les établissements de la société et demande à la DG de ne pas notifier cet accord.