Volvo : d’autres solutions existent, la CFDT contre des annonces de cette ampleur pour un groupe qui a bénéficié de financements massifs de l’État
Mardi 16 juin 2020, le groupe Volvo annonce un plan mondial de suppression massive d’effectifs, avec 4 100 suppressions de postes envisagés.
Pour la France, concernant Renault Trucks SAS, ce sont 463 postes de salariés en CDI qui seraient supprimés, en quasi-totalité sur le site de Lyon (438 à Lyon, 25 à Bourg-en-Bresse).
Ces suppressions sont envisagées dans les populations de « cols blancs » (cadre et techniciens). Elles représentent 13 % des salariés « cols blancs » lyonnais !
La CFDT s’insurge contre des annonces d’une telle ampleur pour un groupe qui a bénéficié de financements massifs de la part de l’État dans le cadre de la mise en activité partielle des salariés français.
C’est en totale contradiction avec la position commune dans la branche de la métallurgie entre le patronat et trois organisations syndicales dont la CFDT, qui préconise l’instauration d’un dispositif d’activité partielle de longue durée afin de préserver l’emploi de tous les salariés. (ARME : Activité réduite pour le maintien en emploi).
D’après les premiers chiffres annoncés, les bureaux d’études subiraient une coupe massive avec près de 25 % de suppressions de postes, ce qui n’est pas un bon signal pour l’avenir de l’entreprise, le développement des futurs produits et la capacité d’innovation et de rupture technologique afin de répondre aux besoins environnementaux.
De même, ce sont environ 15 % des effectifs de l’entité commerciale de Renault Trucks qui seraient supprimés, après le PSE de 2015 où plus de 40 % des emplois avaient déjà été supprimés ! Pour la CFDT, dans un contexte où il va falloir relancer la machine économique et commerciale, c’est un très mauvais coup porté à l’avenir de notre entreprise.
La CFDT ne cautionne pas une réduction des effectifs décidée pour des raisons strictement financières, alors que d’autres solutions existent dans cette période de crise aigüe. La CFDT déplore que dans cette « nouvelle normalité » voulue par le groupe, le salarié soit perçu comme un coût, alors qu’il devrait être considéré comme une richesse !
t.laurent
17 juin 2020