Stellantis : pour la CFDT, les résultats 2022 ne doivent pas se regarder sous le seul angle économique.
Pour la FGMM CFDT, ces résultats sont construits depuis plusieurs années sur une politique sociale qui voit les emplois diminuer et les conditions de travail se dégrader. Il y a encore quelques mois, une déclaration liminaire des représentants du personnel faisait état d’une dégradation importante des conditions de travail, dans les sites européens du groupe, lors d’un Comité de groupe européen.
Les productions et les emplois en France ne cessent de diminuer, sur certains sites, l’avenir s’inscrit en pointillé.
Les bons résultats se succèdent, 13 milliards en 2021, 16,8 milliards en 2022 de bénéfices nets mais dans le même temps la solidarité dans la filière automobile n’est visiblement toujours pas à l’ordre du jour.
Stellantis, tout comme l’ensemble des constructeurs présents sur le territoire français doivent s’engager dans une gestion responsable de la filière automobile. Ces bons résultats sont assis sur une stratégie qui voit les volumes produits en France diminuer fortement, ce qui questionne sur l’avenir de la filière.
Pour la FGMM CFDT, Stellantis a les moyens de mettre en œuvre une stratégie qui concilierait les enjeux d’investissement pour l’avenir, qui prendrait en compte les enjeux de la transition écologique, la qualité de vie au travail et un niveau correct de rémunération des salariés et des dirigeants. Pour l’avenir de la filière et répondre aux enjeux de transition écologique, Il y a urgence à produire à nouveau en France des véhicules plus petits, moins gourmands.
La FGMM CFDT réclame aux donneurs d’ordre de se mettre autour de la table avec les autres parties prenantes afin de réaliser des États-généraux nationaux dans la filière et un plan d’action pour les 10 ans à venir pour garantir un avenir pour l’industrie automobile en France où 100 000 emplois ont été supprimés ces 15 dernières années.
La FGMM CFDT veut réinterroger les modes de production au travers des zones géographiques, elle invite les constructeurs et leurs sous-traitants à s’interroger s’il ne serait pas mieux de produire en Europe, pour l’Europe, aux Amériques pour les Amériques, en Chine pour la Chine, en Inde pour l’Inde et faire de l’Afrique une terre de l’industrie et non la base installée en zone franche de l’Europe.
Antoine Lemaitre
24 février 2023