Secteur automobile
L’industrie automobile a encore un avenir en France
La France compte 223 000 emplois dans le secteur automobile.
La première partie de la période s’étalant de 2015 à 2020 confirme une sortie progressive de la crise de 2008 qui s’est prolongé en France jusqu’en 2015. Cette période a été propice à de nombreux accords sociaux de type compétitivité ou de performance chez Renault, PSA, Toyota, Faurecia, Valeo, Bosch et chez bien d’autres fournisseurs. Si parfois ils étaient équilibrés et motivants quant à un retour à meilleure fortune, trop souvent ils ont été imposés sans contreparties pour les salariés. A partir des travaux de l’Observatoire des accords, la FGMM-CFDT a aidé les équipes à négocier au mieux.
Chez Renault, la CFDT a obtenu la négociation d’un accord de crise, avec trois objectifs : la préservation de l’emploi y compris pour les filiales, le maintien d’une rémunération identique et un travail de réflexion sur les conditions de reprise ordonnée et sans risques sanitaires pour les salariés. Pour la FGMM-CFDT, la sortie de crise doit permettre d’éviter les contaminations chez les sous-traitants sommés de rattraper le retard et de renouveler le stock.
La filière continue de subir les effets d’une mondialisation des donneurs d’ordres, entraînant toujours plus de délocalisations souvent vers l’Est de l’Europe, la Turquie et le Maroc. Les filières de fournisseurs et de sous-traitants s’affaiblissent comme pour les boîtes de vitesses avec Getrag et Ford Aquitaine.
Pour l’ensemble des filières, la FGMM-CFDT appelle à une coordination renforcée entre les différents acteurs (donneurs d’ordre, équipementiers, fournisseurs, amont, aval) compte tenu de l’interdépendance à flux tendu. Le Pacte automobile de 2009 et le contrat de filière 2017 nous le rappellent en cette période de crise sanitaire inédite !
t.laurent
6 décembre 2020