Le plan de soutien à l’aéronautique
Le plan de soutien à l’aéronautique annoncé ce mardi par le Gouvernement poursuit le but d’aider la France à rester une nation majeure dans ce secteur d’activité.
Au-delà des annonces sur le dispositif d’activité partielle ou les dispositions pour permettre un accès massif à la formation appelées de leurs vœux par les partenaires sociaux de la métallurgie, nous saluons les aides annoncées pour permettre la sauvegarde des PME et ETI indispensable à la bonne marche de la filière, à sa transformation numérique, à sa robotisation gage du maintien des entreprises sur le territoire. Nous saluons aussi les aides ciblées et massives pour la recherche-développement et l’innovation qui doivent conduire à la décarbonation du transport aérien.
Il est primordial, pour préparer la reprise, après une forte baisse d’activité durable, de sauvegarder les compétences, de les faire évoluer. Cet effort doit aussi bénéficier aux plus précaires (CDD, Intérims) qui ont déjà payé fort le prix de la crise.
La CFDT retrouve dans ce plan certaines demandes exprimées dans le cadre de ses interventions au comité stratégique de filière aéronautique piloté par le GIFAS. Si pour la construction de ce plan de soutien, les partenaires sociaux n’ont pas été associés, la CFDT a demandé à pouvoir suivre sa mise en œuvre et s’assurer que tous les acteurs de la filière notamment les plus fragiles puissent en bénéficier.
Par ailleurs, si comme dans l’automobile, nous ne pouvons que voir d’un bon œil la mise en œuvre d’une charte donneurs d’ordres/fournisseurs, plus que jamais, la RSE doit en être le leitmotiv. Les relations entre les partenaires de la filière ne doivent plus se regarder sous le seul prisme du prix, les acheteurs doivent intégrer dans leur approche des considérations sur les coûts carbone, le coût réel du transport, mais aussi les aides publiques qu’ils n’hésitent pas à solliciter. Ces aides doivent faire l’objet de contreparties considérant l’ensemble de la filière. Les relations doivent aussi se fonder en associant plus fortement et de manière plus équilibrée l’ensemble des intervenants de la chaîne d’approvisionnement à la stratégie globale des donneurs d’ordre. Cette crise et ce plan de soutien doivent être l’occasion de passer de la parole aux actes.
t.laurent
11 juin 2020