Bombardier France : la CFDT veut une compensation en contrepartie du port du masque, de la distanciation et du nettoyage des outils
Les négociations tournent en rond chez Bombardier France.
D’un côté, la direction veut fournir des nouveaux trains aux régions qui veulent toutes les inaugurer en même temps avant les élections régionales, au début de l’année prochaine. L’entreprise a plus que jamais besoin des efforts fournis par les salariés pour honorer ses commandes. D’ailleurs, elle vient d’embaucher en CDI plus de 100 intérimaires dans le secteur de la production sur le site de Crespin.
De l’autre, la CFDT veut négocier un accord Covid, ce qui lui a été refusé lors du confinement. Ce type d’accord, qui aurait permis, lors du confinement, le maintien du salaire des employés en activité partielle, pourrait être l’occasion aujourd’hui de demander des contreparties face à une nouvelle pénibilité. Celle-ci est liée au port du masque toute la journée qui rend la respiration difficile, aux mesures de distanciation qui aboutissent à pratiquer plus de 50 horaires différents pour éviter les croisements de personnel et au nettoyage obligatoire des outils.
La CFDT réclame d’autant plus un accord Covid que l’entreprise procède aujourd’hui à des retenues de 300 euros en moyenne, depuis juillet dernier, sur les paies des salariés de Bombardier France, pour récupérer un trop versé (16% des salaires) lors du confinement alors qu’elle s’était engagée verbalement à maintenir les salaires.
Inutile de signaler que les relations entre salariés et direction sont extrêmement tendues. L’été dernier, un mouvement social a eu lieu sur ce sujet et le dossier n’est toujours pas réglé. Les efforts demandés aux salariés avant les Régionales remettront immanquablement le dossier sur le métier.
t.laurent
1 octobre 2020