Mine de lithium EMILI
Oui pour la CFDT, sous conditions de hautes exigences sociales et environnementales
La Commission nationale du débat public (CNDP) a rendu, le 30 septembre dernier, son bilan du débat public qu’elle a organisé sur le projet de mine de lithium EMILI : Exploitation de Mica Lithinifère par IMERYS à Échassières dans l’Allier.
Dans son cahier d’acteur, la CFDT exprime un avis favorable sous réserve et en fixant de hautes exigences sociales et environnementales pour faire d’EMILI un projet exemplaire :
– Par plusieurs initiatives en faveur de l’environnement : mise en place d’une instance de gouvernance partagée de l’eau, évaluation des impacts par un organisme indépendant de suivi et de contrôle sur les sols et sous-sols, l’eau, la biodiversité ;
– Par des demandes précises sur le plan social : la révision et consolidation des garanties des travailleurs de la mine, l’ouverture d’une négociation de Branche intégrant les spécificités et contraintes des travailleurs, la signature d’une charte prestataire/partenaire pour responsabiliser la relation donneurs d’ordre et sous-traitants, la signature d’un contrat de territoire entre partenaires sociaux et collectivités territoriales, s’inscrivant dans les schémas régionaux de formation et d’aménagement du territoire ;
– Par la sécurisation économique du projet, dans le contexte d’un marché fluctuant, et du niveau d’investissement important, avec l’entrée au capital de la mine des industriels de l’automobile et/ou la contractualisation de long terme.
La France et l’Europe, de manière responsable, ne peuvent pas continuer à exporter ailleurs dans le reste du monde le coût environnemental de leur transition écologique. Pour la CFDT, produire le lithium en France sera plus respectueux de l’environnement : parce que les normes et les réglementations y sont plus élevées et contraignantes qu’ailleurs dans le monde, parce que les technologies d’extraction sont parmi les plus modernes et que l’énergie est plus décarbonée, parce que la société civile et les médias peuvent faire pression en cas de dérive.
La création d’une instance permanente de dialogue territorial, incluant les représentant.es des organisations syndicales (du donneur d’ordre et des sous-traitants), des collectivités locales et pouvoirs publics, des associations de riverains et des ONG, permettra de consolider des liens et chercher à faire vivre la confiance et l’acceptation sociale, en poursuivant le débat durant la phase de chantier, pendant les 25 ans d’exploitation de la mine et après.
t.laurent
22 octobre 2024