Nokia : le PSE va entrer en vigueur, la CFDT mobilisée pour l’accompagnement des salariés, l’avenir de la filière et des territoires
La procédure d’information/consultation sur le projet de restructuration de Nokia France, ouverte le 6 juillet, a pris fin le 27 novembre, avec la remise des avis des Comités sociaux et économiques des établissements de Lannion et de Nozay et du CSE Central. Les avis motivés, qui s’appuient sur les conclusions de l’expert économique du CSEC qualifiant le PSE d’incompréhensible et aux antipodes de la rationalité économique sont extrêmement négatifs. Le PSE s’accompagnera d’une perte de repères et de confiance des salariés français dans le groupe Nokia. Avec 980 suppressions d’emplois, le PSE est un énorme gâchis de compétences et un désastre humain.
La CFDT, avec les salariés des sites de Nozay (91) et Lannion (22), a mené un âpre combat depuis 5 mois, pour s’opposer à ce projet et en limiter les conséquences. La lutte ne s’arrête pas avec la fin de la procédure d’information/consultation. Le Plan social et économique (PSE) va entrer dans une phase d’exécution, mais la CFDT continuera d’agir pour réduire le nombre d’emplois que le PSE prévoit de supprimer.
La CFDT a obtenu que Nokia s’engage le 23 octobre sur le développement d’une nouvelle activité de cybersécurité, qui représente une opportunité de reclassement pour de nombreux salariés. Les compétences sont là, il faut que le groupe Nokia, comme il s’y est engagé devant les salariés et le Gouvernement français, sache les utiliser.
En visite à Lannion, Mme la ministre PANIER-RUNNACHER a déclaré qu’il faudrait étudier les solutions « avec ou sans Nokia ». Les territoires sont donc également en attente des solutions « hors Nokia ». Ce sera aussi un combat de la CFDT.
La CFDT a signé l’accord sur les mesures d’accompagnement des salariés qui devront quitter l’entreprise. Ce n’est en aucune manière une acceptation du projet de PSE. Consciente de ses responsabilités et malgré l’amertume et les frustrations, la CFDT a obtenu ainsi par la négociation que les salariés quittent l’entreprise dans des conditions les moins mauvais possibles.
La CFDT poursuit la lutte pour maintenir en France, dans le groupe Nokia, un haut niveau de compétences dans la filière des télécommunications et conserver l’espoir de garder pérennes sur le territoire national les activités de recherche et développement chez un équipementier télécom (5G, 5G virtualisée, 6G, nouvelles applications, etc.)
t.laurent
27 novembre 2020