Un plan de relance ambitieux pour la métallurgie

Comme ils s’y étaient engagés dans le manifeste du 18 mai 2020, les partenaires sociaux de la branche métallurgie se sont retrouvés à cinq reprises au courant de l’été pour envisager des pistes de relances pour les industries du secteur de la métallurgie.

Après avoir auditionné des économistes, des universitaires, les responsables du Conseil national de l’industrie (CNI) et des Comités stratégiques de filière aéronautique et automobile, ainsi que des experts intervenants régulièrement dans les entreprises de la branche, l’état des lieux a permis d’expliciter des enjeux pour renforcer la base industrielle indispensable à l’économie française. Des moyens pour y parvenir ont été identifiés. Ils ont été repris dans un document paritaire, adopté par la FGMM-CFDT, la CFE-CGC, FO Métallurgie et l’UIMM, visant à indiquer les axes essentiels d’un plan de relance de l’industrie.

Les cinq moyens identifiés :
• Renforcer les fonds propres des entreprises ;
• Permettre un choc de compétitivité ;
• Accélérer la transition énergétique en soutenant massivement la décarbonation et les investissements verts ;
• Une coopération accrue entre les donneurs d’ordre et les fournisseurs ;
• Un dialogue social de qualité.

Pour les partenaires sociaux de la branche métallurgie, le plan de relance est une opportunité pour préparer et construire l’industrie et donc le monde de demain. Il doit avant tout permettre de maintenir et relocaliser en France des activités et produits indispensables à la souveraineté industrielle nationale, d’accélérer la transition écologique vers une industrie décarbonée et de mener à bien la transformation de notre appareil productif notamment dans sa dimension numérique et en termes de qualité de vie au travail.

Le succès du plan impose la prise en compte de considérations sociales et environnementales indispensables pour attirer des talents et des compétences vers les métiers de l’industrie.

Si l’État doit prendre toute sa place dans l’élaboration, le financement du plan de relance, sa mise en œuvre et sa réussite imposent une concertation étroite de l’ensemble des parties prenantes.

À ce titre, la FGMM-CFDT a proposé et obtenu dans le document commun que les organisations syndicales soient pleinement associées à l’ensemble des travaux de mise en œuvre et de suivi du plan de relance de l’industrie.

La FGMM-CFDT demande aussi la tenue d’états généraux des filières par le biais des comités stratégiques de filières pour examiner les voies et moyens de maintenir une industrie forte et attractive sur le territoire.