Sundyne International : le délégué CFDT boucle des négociations salariales en solo, avec 100 salariés devant les grilles de l’entreprise
Durant deux jours, une centaine de salariés ont stationné devant les portes de , fabricant de pompes et de compresseurs américain de 193 CDI et 4 CDD, installé à Longvic, dans la banlieue de Dijon. En cause, une négociation salariale tendue.
Avant la reprise du travail, quelques jours plus tard, l’unique délégué CFDT a dû faire plusieurs fois l’aller-retour entre la DRH et la porte d’entrée, où l’attendait une foule de salariés bien décidée à résister.
L’extrême mobilisation des salariés sous la houlette du délégué syndical a commencé par la réception d’un flyer numéroté, distribué par la CFDT, interrogeant les travailleurs sur la stratégie de négociation salariale à emprunter face à l’employeur. 76% des salariés avaient validé :
– une augmentation de la masse salariale de 8% en général et 1% en individuel ;
– une demande de prime de partage de la valeur de 2 000€ ;
– des augmentations de toutes les primes ;
– une clause de revoyure ;
– une renégociation de l’accord de participation.
La direction a proposé d’emblée 5% sans clause de revoyure sans retenir aucun des autres axes de négociation. Immédiatement, les salariés se sont braqués avec un débrayage de 1h30. Un autre RDV a été fixé au 21 février avec la direction qui a reconnu immédiatement que sa proposition n’était pas appropriée vu l’inflation. Cette dernière est revenue à la table des négociations avec une enveloppe de + 6,9% accompagnée d’une offre de rétroactivité au 1er février. Pas de réponse des salariés immobile devant la porte.
A 14 heures le lendemain, la maison mère du Groupe Sundyne (Colorado) détenue par le fonds d’investissement Warburg, a donné son feu vert à une autre proposition : 7% avec une rétroactivité à janvier. 7% d’augmentations individuelles chez les cadres (50% du personnel) avec un talon de 150 euros pour l’ensemble du personnel. 6% d’augmentation générale chez les ETAM avec 1% d’augmentations individuelles.
Le travail a repris le 23 février matin et le paiement des jours de grève est toujours en discussion.
Antoine Lemaitre
27 février 2023