Stellantis : La CFDT ne signera pas l’accord d’adaptation des accords collectifs de la CCNM
Alors que le déploiement des nouvelles classifications de la Convention collective nationale de la métallurgie n’est pas encore terminé et nécessite encore des évolutions au sein du groupe Stellantis, la Direction a engagé en parallèle et de façon précipitée des négociations pour adapter les accords collectifs du groupe.
Plusieurs freins majeurs ont conduit la CFDT à refuser de signer l’accord proposé :
• Un déploiement des nouvelles classifications inabouti, ne permettant pas de donner une visibilité de la cartographie des emplois et des cotations des salariés, nécessaire pour les orientations de la négociation.
• Une volonté décomplexée d’utiliser cette nouvelle convention collective pour en faire un accord de compétitivité sans contrepartie en termes d’emplois et de maintien de l’activité en France.
• Le risque de perte d’attractivité. Dans une industrie automobile en mutation et alors que la moyenne d’âge dans le groupe devient alarmante, le renouvellement générationnel devient une priorité pour assurer la pérennité des sites industriels, R&D et tertiaires en France. Proposer un socle social moins favorable aux nouveaux arrivants freinera l’attractivité dans l’entreprise. Cela peut même poser un problème de fidélisation des salariés actuels.
Malgré les excellents résultats économiques des trois dernières années, le groupe Stellantis est toujours à la recherche de performance économique et dévoie la Convention collective nationale pour en faire un accord de compétitivité. Ce n’est pas dans cet esprit que la CFDT a signé cette convention. Elle a vocation à assurer un socle protecteur de base à l’ensemble des salariés de la métallurgie et non à permettre une dégradation des accords existants plus favorables.
La CFDT ne signera donc pas cet accord et enjoint la Direction Stellantis à mieux équilibrer la recherche de performance sociale face à la recherche de performance économique.
t.laurent
22 décembre 2023