Stelia : la CFDT demande la mise en place du dispositif ARME
Chez Stelia, la CFDT s’assoit autour de la table des négociations, ce jour, en refusant de voir la Direction procéder à des licenciements contraints dans le cadre d’un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Comme elle l’a déjà dit lors d’une première réunion, elle considère que le lancement de la procédure de PSE est trop rapide et que l’impact réel des baisses de cadences n’a pas été bien pris en compte.
En effet, quasiment aucun redéploiement de cols blancs n’a été effectué à ce jour et la période estivale ne va pas faciliter les mouvements de personnel !
Mis à part sur le site de Mérignac (le plus impacté), les différentes Directions de sites ont d’énormes difficultés à prévoir le pourcentage d’activité partielle des cols bleus avec un plan de production modifié très fréquemment.
Par ailleurs, la CFDT conteste le calendrier des négociations imposé par la Direction. L’instauration d’une seconde réunion le 29 juillet, en pleine fermeture des établissements, la laisse perplexe. Au-delà des difficultés pour les organisations syndicales de réunir les équipes, discuter d’un PSE dans des établissements vides de tous leurs salariés est surprenant. Elle conteste le délai dans lequel les experts nommés au niveau du comité de groupe Airbus France et du CSE-C vont devoir travailler !
Elle demande à la Direction ses projections de sauvegarde d’emploi en lien avec une négociation impérative du dispositif ARME, ses plans des différents reclassements internes des cols blancs ainsi que des reprises des activités de cols bleus, afin de revoir à la baisse le nombre de postes à supprimer.
Pour finir, la CFDT écoutera la proposition d’un Accord de performance collective (APC) sans pour autant le cautionner ! Les APC s’entendent sur plusieurs niveaux (ponctuels et structurels). Et les discussions tournent sur deux éléments : aménagement du temps de travail et des rémunérations. Sur ce dernier dossier, la CFDT craint un chantage à l’emploi et une volonté de la Direction de revenir très vite à une forte rentabilité. Notre entreprise n’est pas en difficulté financière à ce jour, ni fragilisée par rapport à la concurrence. La CFDT estime que des mesures sociales doivent permettre d’adapter les effectifs ponctuellement (activité partielle longue durée) et structurellement (départs volontaires avec un niveau d’encouragement à la hauteur de notre situation économique).
t.laurent
20 juillet 2020