Stelia Aerospace : la CFDT ne cautionne pas de telles réductions d’effectifs
Cette filiale à 100 % du groupe Airbus prend de plein fouet le vaste plan de suppression de postes d’Airbus ! Stelia Aerospace prévoit la suppression de plus de 704 postes sur 4 036 salariés en France soit plus de 17 % de l’effectif. C’est par sa composition d’environ 50 % de cols bleus et 50 % de cols blancs que le plan prévoit bien plus que les 10 % d’effectifs en moins annoncés par le groupe Airbus.
En premier lieu, la CFDT a notifié à la Direction lors de la réunion du 2 juillet que des mesures de licenciements contraints seraient inacceptables.
Tous les sites du groupe sont impactés à plus ou moins grande échelle :
• Saint-Nazaire, 940 salariés, moins 201 soit 21 % de l’effectif.
• Rochefort, 908 salariés, moins 95 soit 10 de l’effectif.
• Méaulte, 1 458 salariés, moins 290 soit 20 % de l’effectif.
• Mérignac, 203 salariés, moins 82 soit 40 % de l’effectif.
• Colomiers, 527 salariés, moins 36 soit 7 % de l’effectif.
La CFDT comprend l’impact de la crise et les baisses de charge qui amènent à une nécessaire adaptation des effectifs, mais ne peut cautionner une telle volonté de la Direction de tailler dans les effectifs. Les chiffres annoncés nous apparaissent élevés ! D’autant plus que ces suppressions de postes doivent s’opérer dans un laps de temps très court (d’ici à l’été 2021).
De plus, ces annonces nous paraissent rapides au regard des mesures déjà mises en œuvre. À savoir l’arrêt des contrats intérimaires ainsi que l’arrêt des prestations in situ, avec des conséquences graves sur les territoires et les sous-traitants. Entre les reprises d’activités chez les cols bleus et les cols blancs ainsi que la mise en place de l’activité partielle depuis mi-avril, il nous faut avoir le bon diagnostic de la situation, ce qui ne semble pas être le cas actuellement !
Le dispositif « ARME » doit permettre de passer la crise pour repartir sans difficulté le temps venu.
La Direction a choisi un calendrier contraint en plein été ! Indécent et totalement indigne d’un dialogue social de qualité à la hauteur des enjeux. Ils poussent le vice jusqu’à programmer des réunions dans le cadre du PSE pendant la fermeture estivale et laissant les équipes CFDT discuter et négocier dans des établissements vides !
Pour autant, la CFDT fera face et sera partie prenante en négociant au mieux des mesures de départs volontaires. Ces mesures devront être attrayantes dans une société que la CFDT considère en très bonne santé avant la crise et lui permettant de se projeter dans l’avenir sereinement.
t.laurent
8 juillet 2020