Smart Hambach : la CFDT estime que l’histoire doit continuer

La CFDT estime que le site d’Hambach doit continuer à produire des véhicules dans la même dynamique que celle d’aujourd’hui, en s’engageant à terme sur leur verdissement compte tenu des objectifs de neutralité carbone.

À l’instar de l’usine Toyota de Valenciennes dont la forte intégration locale permet de labelliser ses petits véhicules « origine France garantie », le site de Smartville offre une proximité entre le constructeur, les fournisseurs et les équipementiers sur un même territoire. Il possède ainsi un avantage non négligeable en matière de compétitivité globale et de services. Cet avantage doit être couplé à une responsabilité sociétale et environnementale importante que Daimler doit assumer envers l’ensemble des entreprises et salariés du bassin d’emploi, déjà durement touchés par des fermetures ces dernières années.

Pour la CFDT, la reprise du site Smart d’Hambach doit se faire avec une visée à moyen et long terme, qui permette de préserver durablement les emplois et les compétences. Rappelons que le site d’Hambach dispose de salariés qualifiés et motivés, qui ont déjà consenti des efforts importants en termes de rémunérations pour améliorer sa compétitivité. Si le Gouvernement ne se refuse aucune piste pour trouver un avenir au site d’Hambach, la CFDT souhaite que le capital industriel et humain de ce site demeure, voire grandisse, grâce à des projets ambitieux dans l’automobile, sans pour autant se limiter à ce secteur. Un CV de site doit être mis en œuvre pour cartographier la globalité des compétences présente sur Hambach afin d’ouvrir le champ des possibles et de permettre aux opportunités de s’exprimer avec une meilleure lisibilité sur les potentiels d’un tel site.

Pour le moment, aucune piste ne doit être écartée.

Sans présager de l’issue, dans un contexte de Brexit, Ineo et son projet de 4X4 thermique doivent faire l’objet d’une analyse de solidité en termes de maintien de l’emploi et de l’activité sur le site, tout en étant couplés à la continuité de production de Daimler pour quelques années encore.

La CFDT souhaite que la mise en lumière des talents, des compétences et savoir-faire du site d’Hambach attire des industriels pour fabriquer des camions de livraison derniers kilomètres, des bus ou bien encore des voitures électriques de marques Hyundai et Bolloré ou encore des voitures électriques de luxe comme les Tesla (toute la production des Tesla ne sera sans doute pas absorbée intégralement par la Gigafactory 4 en Allemagne).

À Hambach, l’histoire de l’automobile doit continuer.