Services de l’automobile : la FGMM CFDT ne signe pas l’accord sur les salaires minima de Branche 2021
La négociation sur les minima salariaux des Services de l’automobile qui devait avoir lieu en juillet 2020 a été reportée à janvier 2021. À la suite du contexte perturbé des entreprises dû à l’épidémie de la Covid-19, les Organisations syndicales et patronales avaient jugé opportun un renvoi de la négociation à une période qu’elles espéraient plus favorable.
Lors d’un premier tour de table, la FGMM CFDT a revendiqué 1,2 % d’augmentation. Après avoir consulté toutes les Organisations syndicales, la partie patronale a ramené cette valorisation à 0,20 % assortis d’un talon de 8 € minimum.
Les Organisations syndicales ont réclamé, en retour, une suspension de séance pour revenir avec une demande commune d’un talon à 15 euros représentant 1 % d’augmentation pour le premier coefficient de la grille. La partie patronale a concédé 0,25 % avec un talon à 11 euros.
Une nouvelle discussion a permis d’aboutir à une hausse supérieure pour les échelons de 17 à 19 de la grille des agents de maîtrise. Mais à la suite de son Bureau fédéral, la FGMM-CFDT a décidé de ne pas signer cet accord pour deux raisons :
D’abord, le niveau des augmentations proposées est trop faible.
De nombreuses Branches ont aussi subi des difficultés, mais ont déjà négocié des augmentations de près de 1 %.
Ensuite, l’accord des Services de l’automobile ne prévoit aucun de rattrapage des salaires au 1er janvier 2021, et ce, malgré l’engagement de la partie patronale au début de ces négociations.
Bien qu’il soit stipulé dans l’accord que son application est effective au 1er janvier, cette date n’engage que les entreprises adhérentes à une organisation patronale signataire de l’accord. Pour les entreprises non adhérentes, il faudra attendre la procédure d’extension pour que l’accord soit applicable dès le lendemain de la publication au Journal officiel. Il n’y a donc pas de rétroactivité au 1er janvier.
De nombreux salariés de la Branche, lors du premier confinement pour cause de la Covid-19 ont continué à travailler sur leurs sites puisque les garages, les stations-service, etc. sont restés ouverts pour la continuité des services. Nos salariés de deuxième ligne méritaient une reconnaissance et une augmentation digne de ce nom. Ils sont souvent dans les dizaines de milliers de TPE de la Branche des Services de l’automobile et ce sont eux qui ont besoin de ces augmentations. Près de 96 % des entreprises emploient moins de 11 salariés !
t.laurent
22 février 2021