Schneider-Electric : la CFDT s’insurge du lancement de 3 PSE et de la suppression de 400 postes dans la moyenne tension
Le 16 septembre 2020 un projet de restructuration industrielle de la Moyenne Tension concernant 400 salariés a été annoncé dans les divers CSE des sites de Merlin Gerin Loire Saumur, SEEF Montpellier et Mâcon, EMT à Grenoble. Ce projet comportait en sus des délocalisations vers la Hongrie, la Turquie, l’Inde et l’Indonésie.
Si ces suppressions d’emplois sont quantifiables, la CFDT estime qu’il existe encore un grand flou sur ce dossier car elle n’a pas encore de précision sur le nombre de salariés reclassés, licenciés, ou touchés par les délocalisations ; et elle constate que peu de postes seront créés sur les nouveaux pôles : composants/produits à Aubenas, cellules à Mâcon et Ecofit (pièces de rechanges) à Grenoble.
Depuis 2010 et le rachat de l’activité T&D d’Areva, l’activité Moyenne Tension est en perpétuelle réorganisation et restructuration. En 10 ans, ce secteur a déjà essuyé de nombreuses fermetures des sites (la Pompignane, Villeurbanne, Fabrègues, Petit Quevilly, Saint-Soupplets, Télécontrol et FT Maranges). Le marché de la Moyenne Tension est touché par une concurrence sévère, mais celle-ci ne suffit pas à expliquer l’ampleur de ce plan.
Les négociations des PSE débutent dans un contexte économique et social tendu. Le dialogue social ne doit pas en faire les frais.
Lors des prochaines réunions de CSE, la CFDT contestera la délocalisation d’une partie de la production et s’opposera à la suppression des 400 postes, repartie comme suit :
· La fermeture de Merlin Gerin Loire Saumur et la suppression de 74 postes.
· La fermeture de SEEF Montpellier et la suppression de 80 postes.
· L’arrêt de l’activité Ecofit SEEF Mâcon et la suppression de 48 postes.
· La fermeture de EMT Grenoble et la suppression de 183 postes.
· La création d’un nombre insuffisant de postes sur les nouveaux Pôles : 15 à Aubenas,
60 à SEEF Mâcon, 67 à Grenoble.
La CFDT estime que l’annonce de ces PSE et de ces délocalisations est à contre-courant des initiatives de l’État qui, par un plan de relance, cherche à maintenir les emplois en France. Elle l’est tout autant au regard du Manifeste signé, dans la branche de la métallurgie, par l’ensemble des partenaires sociaux (Schneider est adhérent à l’UIMM) et qui appelle au développement de l’industrie, à sa transformation et au maintien de la vitalité économique et sociale des territoires.
Elle revendique depuis longtemps chez Schneider-Electric :
· D’avoir une vision globale sur la stratégie à court, moyen, long terme pour l’activité de la Moyenne Tension.
· Des efforts de R&D pour développer les produits innovants répondant aux nouvelles normes.
· Les investissements nécessaires pour pérenniser les activités en les rendant plus compétitives.
· L’étude approfondie de solutions alternatives aux fermetures, par l’industrialisation de nouveaux produits et/ou la recherche sérieuse de repreneurs externes pour apporter d’autres activités.
· Une négociation loyale et sincère de ces PSE. Des mesures sociales à la hauteur des moyens du groupe qui doivent permettre de trouver des solutions pour tous les salariés impactés
· Des mesures spécifiques pour minimiser les impacts des fermetures de sites dans des bassins d’emplois isolés et déjà en difficultés.
t.laurent
1 octobre 2020