Saprofil : la CFDT dénonce la légèreté de gestion de la direction qui laisse à la dérive 52 salariés
L’entreprise, sous-traitante de la filière électroménager aux Sables-d’Olonne et fabricant des grilles pour fours et gazinières, a été placée il y a quatre semaines en redressement judiciaire avec une période d’observation de trois mois. Après la visite de l’administrateur judiciaire, celui-ci demande une liquidation seulement après une semaine de l’ouverture de la procédure de redressement pour trois raisons :
– Trésorerie trop faible qui ne permet pas de payer les charges courantes.
– La pollution sur le site n’est pas contenue, la DREAL n’a pas reçu de réponse satisfaisante. À ce jour, il y a toujours des rejets de métaux lourds dans le sol et la nappe phréatique ou le cours d’eau.
– Le troisième point révélateur également des difficultés est l’absence d’assurance pour couvrir les actifs de l’entreprise.
Malgré plusieurs alertes de la part du CSE, le dirigeant n’a pas cherché à se diversifier, ni entretenu son entreprise, ni diminué son salaire alors que les salariés sont en APLD depuis presque 3 ans.
La Direction a su profiter du savoir-faire des salariés pour mettre en avant un brevet, déposé dans une autre société du dirigeant. Aucun retour sur investissement pour Saprofil.
Les élus estiment que la liquidation judiciaire est inévitable, qu’il n’y a aucune possibilité sérieuse pour que la société puisse se redresser durablement.
Le tribunal de commerce a prononcé une liquidation mercredi 3 juillet à La Roche-sur-Yon. Cette liquidation fait suite à une légèreté blâmable de l’employeur.
Les élus du CSE avec la CFDT envisagent les recours judiciaires qu’ils estimeront pertinents liés notamment aux interrogations sur les transferts de fonds entre les différentes entités sociales concernées.
t.laurent
5 juillet 2024