Renault : la CFDT a voté contre la fermeture du site logistique de Marseille
Après la fermeture de Saint-Ouen-l’Aumône en 2016 (épisode1) et le déménagement du magasin de Cergy à Puiseux, Renault annonce la fermeture de Marseille (épisode 2). Il aura fallu 9 ans à Renault pour fermer Saint-Ouen-l’Aumône (2007-2016) et 12 ans pour Marseille.
Dans deux ans, la fermeture de Choisy (épisode 4) et plus tard les fonderies de Bretagne (épisode 5). L’externalisation brutale et forcée des postes et donc des contrats de travail des collègues de Lardy et Aubevoye chez des prestataires sans aucun dialogue social. Le démantèlement d’une grosse part de l’ingénierie au profit des sociétés de prestation. Et ensuite à qui le tour ?
Renault s’appuie sur un enjeu logistique et économique pour prétexter toutes ces fermetures. Qu’en est-il du volet social ? Qu’en est-il de l’avenir et du devenir des salariés impactés ?
La Direction dit qu’elle informera les salariés du magasin de Marseille en amont, mais en revanche ils n’ont que trois mois pour retrouver un poste…
« La mauvaise blague ! Vendre sa maison, prendre femme et enfants pour aller chercher du travail ailleurs en moins de trois mois est tout juste inhumain ! »
Cela reflète bien la considération que la Direction a pour ses salariés. Pour comparaison, les salariés du site de Choisy ont 2 ans pour trouver un poste, mais ceux de Marseille n’ont que trois mois pour le faire…
À Puiseux, Renault a signé un bail de 12 ans, mais une sortie possible entre 6 et 9 ans… Au vu des résultats de 2019 (une perte nette de 141 millions d’euros), Renault met tout en œuvre pour récupérer ses pertes financières en fermant leurs sites, une logique « capitaliste débridée » pour cette entreprise qui déconsidère ce qui a fait sa richesse actuelle, à savoir ses salariés !
La CFDT a voté contre la fermeture de Marseille comme pour toutes les autres fermetures de site.
t.laurent
26 mars 2021