Renault Group : Déploiement de la classification - grâce à l’action de la CFDT, chaque salarié pourra s’exprimer sur son travail réel
À la suite du non-respect du processus de déploiement de la classification avec en point d’orgue l’absence de consultation du salarié sur sa « fiche descriptive d’emploi » réel, le Syndicat CFDT Métaux 76 RHED avait assigné en justice « Renault Group » (communiqué « Au cœur des sections syndicales du 29 novembre 2023). Cette assignation intégrait les usines suivantes : Ampère Cléon, Renault Sandouville et Alpine Dieppe. Deux autres Syndicats de la Branche avaient pris la décision d’emboiter le pas : Le Syndicat Sarthe-Mayenne pour le site de Renault le Mans et le Syndicat Grand-Est pour l’usine Renault de Batilly.
L’organisation de ce rapport de force juridique porté par ces Syndicats CFDT a contraint les parties prenantes de « Renault Group » à se retrouver autour de la table sous l’égide de la FGMM-CFDT et de l’UIMM.
Des échanges constructifs autour du déploiement de la classification et de l’interprétation des textes afférents qui ont permis d’obtenir des avancées significatives pour les 30 000 salariés du Groupe :
• Mise en œuvre d’une « campagne d’entretiens professionnels » au cours du premier trimestre 2024. Un moment privilégié pour échanger et consulter chaque salarié sur sa « fiche descriptive d’emploi ». Une première pour les salariés, car « Renault Group » n’avait jamais déployé l’entretien professionnel.
• Adaptation du support dédié à l’entretien professionnel en y intégrant une partie relative au réexamen de la « fiche descriptive d’emploi ». Mise en application dès le premier trimestre 2024 avec possibilités d’ajustements.
• Mise en place de commissions paritaires locales au cours du premier quadrimestre 2024 pour suivre cette première « campagne d’entretiens professionnels » orientée sur le déploiement de la classification et la consultation du salarié. Le bilan sera fait en avril 2024.
De fait, en toute objectivité, la menace d’une procédure juridique a permis un recentrage du dialogue social sur le déploiement de la classification, et ce, sans mener le recours juridique jusqu’à son terme. Chaque salarié pourra s’exprimer sur son travail réel et obtenir une fiche emploi adéquate.
t.laurent
16 janvier 2024