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Réaction CFDT à l’annonce de la fusion des activités spatiales des groupes Airbus, Leonardo et Thales

L’information vient d’être officialisée : les groupes Airbus, Leonardo et Thales ont signé un document d’intention de fusion de leurs activités spatiales.

Les principales activités spatiales sont concentrées au sein des sociétés Thales Alenia Space (TAS), Thales SESO, Telespazio, Airbus Defence & Space (divisions Space Systems et Space Digital).

L’annonce, faite aujourd’hui, déclenche le lancement du processus social qui débutera par la tenue de réunions des Comités européens Airbus DS et Thales début novembre, puis celles des instances des sociétés concernées. La CFDT demande que cette phase d’information se fasse au plus vite et soit la plus transparente possible.

La CFDT travaille sur ce sujet depuis plus d’un an avec ses équipes d’Airbus, de Thales mais également du CNES, qui ne peut être laissé à l’écart tant ce projet aura un impact sur celui-ci et réciproquement.

La CFDT regrette amèrement que le CNES, opérateur de l’État français pour le secteur spatial, n’ait pas été consulté par le gouvernement, alors qu’il aurait été en mesure de produire une analyse d’impact autre que capitalistique sur l’écosystème spatial national. La CFDT enjoint également le gouvernement à prendre la mesure des questions de souveraineté, de science et de défense que cette fusion engendre et de ne pas se cantonner aux seuls aspects de rentabilité.

La CFDT restera vigilante concernant les conditions sociales dans lesquelles ce projet pourrait se faire. Nous sommes attachés à la conservation de l’ensemble des sites de production en Europe et au maintien de l’emploi des salariés dont les sociétés intégreraient ce projet, ainsi qu’aux potentiels impacts sur les fournisseurs et les sous-traitants.

Il nous paraît extrêmement important que la France continue de soutenir la filière et ses ambitions d’indépendance européenne au travers d’un budget suffisant pour assurer la pérennité des projets en cours et à venir (IRIS², Artemis…), et à la hauteur des efforts budgétaires de nos partenaires européens, notamment allemands et italiens.

La CFDT ne s’oppose pas, sur le principe, à ce projet, mais choisit d’attendre l’expertise et les informations complémentaires et détaillées La position de la CFDT est conditionnée à la démonstration par les trois groupes que ce projet est un projet industriel, porteur de croissance et d’emplois en France et en Europe, et pas simplement un regroupement capitalistique n’ayant pour seuls objectifs la limitation de la concurrence, la diminution des frais de structure et une pression accrue sur les prix des fournisseurs.

La CFDT, première organisation syndicale en France, à Thales, à Airbus Defence & Space et au CNES, sera un acteur exigeant dans cette fusion qui s’annonce : exigeant sur le développement de l’emploi et l’amélioration des conditions de travail, exigeant sur la qualité du projet industriel proposé et exigeant sur les engagements des trois grands groupes envers la nouvelle entité, permettant à celle-ci de croître et se développer dans de bonnes conditions.