PSA : la CFDT déplore que l’entreprise ne complète plus le chômage partiel
La CFDT déplore que le chômage partiel ne soit plus complété par l’entreprise depuis le 11 mai malgré les 1,1 milliard de dividendes non versés.
Alors que PSA affiche la meilleure rentabilité du secteur automobile, la Direction a fait le choix de sacrifier la cohésion de l’entreprise en ne renouvelant pas l’accord « social et solidaire » qui permettait de maintenir les salaires à 100 % pour les ouvriers et les techniciens agent de maîtrise jusqu’au 11 mai dernier. Cette position rompt avec celle des grands groupes industriels du CAC 40, dont le principal concurrent français de PSA qui maintient les salaires sur une période plus longue.
Malgré un maintien du dispositif gouvernemental qui prévoit que le reste à charge pour l’employeur est égal à zéro pour tous les salariés en activité partielle, la Direction de PSA a fait le choix de ne plus prendre à sa charge les 15 % permettant le maintien des salaires à 100 % pour tous. En conséquence, depuis le 11 mai, les salariés de PSA en activité partielle subissent une perte de salaire en raison de leur statut. Les ouvriers et les techniciens agents de maîtrise doivent se contenter du minimum légal, une allocation conventionnelle égale à 70 % de la rémunération horaire brute soit 84 % environ du net.
La CFDT constate que le renoncement des actionnaires à 1,1 milliard d’euros de dividendes, un geste qu’elle a salué, aurait largement permis de dégager une somme pour compenser les pertes de salaires. Pour rappel, il a fallu 13 millions d’euros pour compenser les pertes de salaires de mars et avril.
La CFDT conteste l’idée de la Direction que les salariés en activité partielle se reposent à la maison et qu’il est normal qu’ils soient donc moins payés. Pour elle, les salariés subissent l’activité partielle et aucun salarié de PSA ne doit perdre de salaire en raison de son statut.
synexta
15 mai 2020