Onera : La CFDT déplore l’insuffisance de subventions
La CFDT, en intersyndicale, déplore l’insuffisance de subventions pour atteindre les objectifs des cinq prochaines années.
La CFDT de l’ONERA, en intersyndicale, dénonce l’incohérence du projet quinquennal de Contrat d’objectifs et de performances entre l’État et l’ONERA (2022-2026). L’ambition d’une très forte hausse de l’activité contractuelle de l’ONERA ne peut être tenue sans augmenter la Subvention pour charge de service public (SCSP) (celle-ci diminuera même en euros constants puisqu’il n’y a pas de réévaluation à la hauteur de l’inflation) et sans augmenter les effectifs.
La CFDT rappelle les nombreuses déclarations de la ministre de la Défense, de sénateurs, de députés… qui soulignent la qualité et l’expertise de haut niveau de l’ONERA à mobiliser sur le plan de relance aéronautique, sur la transition énergétique et la décarbonation du transport aérien, sur le développement et le maintien de l’autonomie pour les moyens de défense (SCAF…).
La CFDT craint que l’ONERA ne puisse plus remplir sa mission de préparation de l’avenir au profit des industriels français par un manque de moyens, le limitant à des objectifs de court terme. De plus, elle estime que le projet de contrat 2026 est sous-dimensionné, comparé notamment au budget du Centre allemand pour l’aéronautique et l’astronautique.
Si la Loi de finances prévoit bien une augmentation du budget du programme 144 de la Loi de finances (+100M€ en 2022 par rapport à 2021), la subvention de l’ONERA reste étale.
Par ailleurs, la CFDT souligne que rien n’est prévu pour financer des d’augmentations de salaire, alors que l’ONERA fait face à des difficultés croissantes de recrutement de salariés compétents. Le projet s’appuie sur le recours à de nouveaux contrats précaires (CPOR) qui pèseront sur la pérennité des travaux et des équipes.
Pour finir, la CFDT pointe l’accroissement des surcharges de travail et le risque associé d’augmentation des troubles psychosociaux déjà avérés dans le mandat précédent, avec des services entiers en souffrance. En l’état du projet, ce malaise ne peut que s’accentuer !
t.laurent
21 janvier 2022