Nidec Girard transmissions : la CFDT soupçonne l’employeur de jouer perfidement avec l’intéressement des salariés
La Direction de Nidec Girard transmissions, société spécialisée dans la fabrication de réducteurs de vitesse pour l’industrie, le médical, l’alimentaire, etc. (68 salariés), a présenté au CSE un compte de résultat opérationnel à 3,5 % pour l’exercice 2019-2020, le 23 avril 2020. Puis, lors d’une deuxième réunion le 28 mai 2020, elle a baissé ce chiffre à 3,1 %.
La CFDT était ravie d’autant que le seuil de déclenchement de l’intéressement est à 3 %. Mais, il s’avère qu’après un passage des commissaires aux comptes, le compte de résultat opérationnel de la société a encore été abaissé à 2,95 %. C’est ce dernier chiffre qui a été annoncé de façon informelle lors de la réunion générale du personnel le 8 juillet dernier.
L’accord d’intéressement signé entre la Direction et la CFDT stipule une information individuelle du salarié autant pour l’intéressement que pour la participation. Il prévoit des dates de prévenance de placement et de versement en mai (blocage sur PEE) et en août (perception). Par ailleurs l’accord d’intéressement stipule que les salariés doivent être informés sur les montants à verser.
La Direction et les services ressources humaines du groupe Nidec Leroy-Somer n’ont formulé aucune réponse sur ces montants. Le 22 juillet dernier, la Section syndicale CFDT a appelé au débrayage d’une heure avec la CFE-CGC, afin d’avoir une information sur le montant de la participation et une explication sur la chute du résultat. La presse locale a relayé cette action. La Direction a répondu par voie de presse que pour calculer l’intéressement, il fallait prendre en compte le résultat net avant impôts et non sur le résultat opérationnel.
La CFDT a saisi l’inspection du travail par courrier le 29 juillet à propos de l’article 6 du contrat d’intéressement (information des salariés non respectée). À défaut d’être cordiales, les relations sont sur la défensive et la défiance.
Le droit des salariés étant bafoué, la CFDT se doit de réagir.
t.laurent
30 juillet 2020