Nexans : la CFDT réclame la transparence sur la stratégie des cessions et acquisitions du Groupe
Malgré la crise sanitaire, l’investissement de l’ensemble des salariés a permis d’atteindre de bons résultats en 2020. C’est dans ce contexte que le groupe Nexans annonce un changement de stratégie économique dans le cadre de la transition énergétique, avec le renforcement de ses activités d’électrification. Afin de mieux se positionner sur ce marché, le Groupe envisage de nouvelles acquisitions qui pour des raisons de trésorerie, se feront après la cession d’activités (aéronautique, ferroviaire, télécom, basse et moyenne tension, composants électroniques, photovoltaïque et automobile) qui pèsent pour 27 % de son chiffre d’affaires et qui emploient près de la moitié de ses 26 000 salariés. Les sites concernés par ces cessions en France sont : Draveil, Paillart, Mehun, Andrézieux, Vrigne-aux-Bois et Fumay.
La CFDT a pris acte des annonces faites en CSE Central, mais ne peut accepter le manque de réponses apportées aux élus. Elle réclame plus de transparence sur les potentiels repreneurs (Nexans en ayant retenu 20 sur les 130 candidats) et sur les projets qu’ils envisagent. La CFDT Nexans et la FGMM-CFDT condamnent l’opacité du Groupe puisqu’aucune information n’a été faite en Comité de groupe européen. Ces éléments sont dus aux représentants du personnel et la CFDT compte bien faire respecter le droit à l’information des salariés afin de contribuer à la préservation des emplois.
La CFDT agira auprès de toutes les instances et tous les acteurs (actionnaire qui siège à BPI France, Bercy…) pour obtenir ces informations et refuse d’être écartée. Elle revendique un discours de vérité face au processus engagé, voulant s’assurer que les cessions se feront dans les meilleures conditions possibles et que la préservation de l’ensemble des emplois s’inscrira dans la durée.
La CFDT s’interroge aussi sur l’impact global de la stratégie de renforcement des douze secteurs électrification par de nouvelles acquisitions. En effet, quels sont les projets d’acquisition prévus, quels sont les risques de doublons de postes, les risques de mobilités internes ou externes ou au contraire les complémentarités entre les sites actuels et les futures entités ?
Pour la CFDT, il est plus qu’évident que l’ensemble des emplois peut être impacté et non pas seulement ceux des salariés des sites concernés par les cessions. C’est pourquoi la CFDT demande à la Direction de rétablir un dialogue social de qualité et propose aux autres Organisations syndicales au CSE central d’engager une procédure de droit d’alerte qui permettra d’obtenir les informations nécessaires pour formuler des propositions. Elle revendique un projet industriel et des garanties pour l’emploi des salariés du Groupe.
t.laurent
13 avril 2021