Nexans : la CFDT convoquée en CSEC après l’annonce d’un projet de cession de six sites en France
La CFDT a été convoquée mardi en comité de groupe européen et en CSEC France après l’annonce brutale d’un projet de cession de six sites en France
La CFDT déplore que la direction de Nexans communique plus avec la presse financière qu’avec les partenaires sociaux et le comité de groupe européen.
Cette dernière vient d’annoncer des cessions qui vont toucher les activités industrie, télécom et harnais du Groupe Nexans, soit près de 11 000 salariés dans le monde. Ces cessions sont annoncées, mais rien n’est dit sur les potentiels repreneurs ni sur les projets industriels associés. Ces annonces brutales plongent les salariés dans l’incertitude dans une période déjà anxiogène.
Parmi les sites concernés par ces cessions en France,
pour la partie industrie :
– Draveil (91) fleuron d’industrie aéronautique française, plus de 50% de parts de marchés chez Airbus (250 salariés).
– Paillart (60) spécialiste du secteur ferroviaire (120 salariés).
– Mehun (18) acteur des basses et moyennes tensions (150 salariés).
– Andrézieux (42) spécialiste dans le photovoltaïque et l’automobile (100 salariés).
pour la partie télécommunications :
– Fumay (08) 150 salariés.
– Vrigne-aux-Bois (08) 70 salariés.
La solidité financière du Groupe Nexans n’est pas remise en cause et les sites français, fleurons de l’industrie, ont toujours été profitables. La CFDT constate qu’aujourd’hui Nexans va les vendre sans remords pour avoir des liquidités afin de faire des acquisitions.
Lors d’une réunion d’investisseurs, la Direction a précisé qu’il ne s’agit que d’une feuille de route.
La CFDT observe que l’État a octroyé un prêt garanti de 280 millions d’euros pour maintenir l’emploi des salariés français, et que malgré cela, la Direction lance un plan massif de cessions au motif d’opérer un virage stratégique dicté par la rentabilité de nouveaux marchés.
La CFDT est convoquée mardi en CSE Central France. La CFDT mettra tout en œuvre pour ne pas laisser mettre en place une telle stratégie préjudiciable au Groupe Nexans et préserver les emplois et les intérêts des salariés du Groupe et particulièrement dans le périmètre industriel en France.
t.laurent
22 février 2021