Négociations Qualité de vie au travail chez Safran HE : la CFDT interpelle le PDG
Les Organisations syndicales et la Direction de Safran Hélicoptères Engines négocient un texte d’accord sur la Qualité de vie au travail (QVT). La CFDT défend de nombreuses avancées, mais aujourd’hui, le texte lui semble encore loin du compte, en particulier concernant la mise en œuvre d’espaces de dialogue sur la qualité du travail.
La CFDT a donc décidé d’interpeller le PDG de Safran HE en ces termes : « […] Il est absolument utopique de considérer qu’en trois réunions par an il soit possible de permettre aux salariés d’exprimer leurs irritants, de participer à l’analyse causale de ces problèmes, de proposer des solutions et de donner leur avis sur les solutions retenues, autour des quatre thèmes suivants : Organisation du travail – Bien-être au travail – Sens et contenu du travail – Fonctionnement du collectif ».
Cela fait maintenant plus de deux ans et demi que la CFDT a demandé l’ouverture de négociations sur la qualité de vie au travail et en particulier sur la mise en œuvre d’espaces de dialogue sur la qualité du travail.
L’objectif est de prévenir les risques psychosociaux, d’améliorer le bien-être au travail, la qualité du travail et donc la performance. Il est dommage après tout ce temps d’accoucher d’une mesure aussi peu ambitieuse sur l’expression des salariés. Cette négociation nous amène à nous poser la question de la négation de la notion de dialogue social. Par ailleurs cette proposition d’accord nous interpelle fortement sur l’incompréhension de la Direction (intentionnelle ou pas) à mettre en œuvre la véritable philosophie du « lean management ».
Le dialogue sur la qualité du travail permet ainsi de développer :
– le savoir-faire et l’expertise des opérationnels,
– la coopération au sein des équipes et entre les équipes,
– un climat de confiance entre les collègues et avec la hiérarchie. Dans ce cadre, chaque problème devient une opportunité pour regarder les situations de travail dans le détail et développer le capital humain.
« À l’évidence, vous en conviendrez monsieur le Président, que le programme proposé dans l’accord QVT ne saurait se réduire à trois réunions annuelles de groupes d’expression. »
Une entreprise comme Safran HE confrontée aux nombreux défis et évolutions de ses programmes actuels et futurs ne peut se permettre de soutenir une conception erronée et réductrice d’une démarche destinée à améliorer la performance de l’entreprise et la santé de ses salariés.
t.laurent
21 décembre 2020