NAO territoriales Alsace : la CFDT Métallurgie veut rouvrir les négociations pour réévaluer les coefficients passés en dessous du SMIC au 1er août
Le 7 juin dernier, la CFDT Métallurgie Alsace a adressé à l’UIMM Alsace une lettre ouverte sur la renégociation de certains minima, restée sans réponse officielle à ce jour.
Aujourd’hui, le SMIC va augmenter de 2,01 % au 1er août, sous réserve de confirmation par arrêté publié au JO. Il devrait être réévalué à 11,07 euros brut de l’heure, soit 1678,95 € mensuels et 20147,40 € annuel.
En conséquence, les accords sur les salaires minima dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, signés dernièrement par 2 organisations syndicales (applicables au 1er juillet 2022), vont voir plusieurs coefficients basculés en dessous du SMIC annuel.
Pour le département 68,5 coefficients (140 à 180) sont percutés par la valorisation du SMIC au 1er août. Le coefficient 140 accuse une perte de 387,44 € annuellement (SMIC annuel 20147,40 €, coefficient 140 19759,40 €).
Pour le département 67,2 coefficients (140 et 145) sont percutés par la valorisation du SMIC au 1er août. Le coefficient 140 accuse une perte de 384,64 € annuellement (coefficient 140 19759,40 €).
La CFDT Métallurgie Alsace estime urgent et primordial d’ouvrir des négociations au plus vite, sur les 2 départements Alsace dès la rentrée, afin de corriger le tir pour l’ensemble des coefficients cités mais aussi de réévaluer les autres coefficients afin d’éviter un tassement trop prononcé de l’ensemble de la grille.
La CFDT revendique l’amélioration du pouvoir d’achat de tous les salariés de la métallurgie alsacienne. Il faut noter que même si la hausse spectaculaire de l’inflation n’a pas le même effet sur le pouvoir d’achat des coefficients de grille les plus élevés, un écart majeur est en train de se creuser entre l’augmentation du SMIC depuis octobre 2021 (qui s’élève à + 6,86 %) et bon nombre de coefficients aussi bien Haut-Rhin que Bas-Rhin portés à peine à plus de 3 % par accord minoritaire.
La CFDT Métallurgie Alsace réitère ses demandes pour que toutes les entreprises rouvrent rapidement des négociations sur les salaires, dès lors que les salaires 2022 n’ont pas été réévalués à hauteur du SMIC, soit + 6,86 % depuis 1 an.
t.laurent
20 juillet 2022