Minima salariaux Somme et Oise : la CFDT et les autres syndicats bloquent sur l’absence de revalorisation de la valeur du point
Le 9 mai dans la Somme et le 17 mai dans l’Oise doit se dérouler une troisième séance de négociation sur la valeur du point et sur les minima salariaux de la métallurgie. Ces négociations sont marquées par une tension sociale qui amène la CFDT et les autres syndicats à demander plus d’efforts aux employeurs et à rejeter la proposition du patronat qui refuse la revalorisation de la valeur du point, indice servant au calcul de l’ancienneté d’une grande majorité de salariés.
En février dernier, les employeurs ont certes fait des propositions d’augmentation des minima 2022 de 3,2 à 4,5 % (selon les coefficients) pour prendre en compte l’inflation et s’ajuster partiellement aux nouveaux minima salariaux prévus pour 2024 par la toute récente convention collective nationale de la métallurgie (de 10 à 15% de rattrapage nécessaire). Par contre, les employeurs n’ont pas voulu revaloriser la valeur du point. D’autant plus qu’au vu de la prochaine revalorisation du Smic en mai 2022, les propositions de février devront être revues d’au moins 2,5 points supplémentaires.
Au total, la CFDT estime que des valeurs de minima devront se situer entre +5 et +7% pour 2022 et que le projet des employeurs d’un gel de la valeur du point serait encore moins compréhensible. Même si les employeurs se refusent à de telles hausses, la CFDT rappelle que ce n’est que reculer pour mieux sauter. Car une absence de signature cette année aura à terme des conséquences importantes sur les entreprises puisque les revalorisations qui n’auront pas eu lieu cette année seront imposées dans les deux ans qui viennent par le SMIC et la grille des minima de rémunération de la convention collective nationale de la métallurgie.
t.laurent
22 avril 2022