MBF Aluminium : la FGMM dénonce un gâchis humain et industriel
Pour la FGMM, l’annonce de la liquidation judiciaire de MBF Aluminium dans le Jura est le plus mauvais message envoyé à la filière fonderie et plus largement à celle de l’automobile.
Tout d’abord, il s’agit là d’un drame humain et notre soutien va aux femmes et aux hommes qui travaillent dans cette fonderie ainsi qu’à leurs familles. Cette fermeture ne sera pas sans conséquence sur le territoire et sur l’ensemble des sous-traitants du secteur.
En demandant à l’État des états généraux de la filière automobile, la CFDT entend lutter contre les fermetures de sites industriels de ce type grâce à une stratégie visant à localiser de l’activité sur le sol français de façon volontaire et assumée par les constructeurs et équipementiers dans un esprit de solidarité intra-filière fort.
Les arbitrages des industriels sont, pour la CFDT, trop en avance par rapport à la caractérisation des besoins et du marché dans les mois et années à venir.
Il y a fort à parier que ces fermetures soient sans retour d’autant plus que les industriels s’organisent pour leur continuité d’activités hors de France. Certes, le devenir de certaines technologies des fonderies est incertain dans un monde de l’automobile qui fait la course au poids. Cependant, aujourd’hui on ne peut accepter la fermeture des fonderies aluminium en France.
Il s’agit là d’un effet d’aubaine et d’une énième délocalisation de l’activité vers des pays à très bas coup. Les besoins en pièces restent forts et ces dernières seront toujours fabriquées, mais plus dans le Jura…
La première des urgences est donc de consentir du chiffre d’affaires aux entreprises pour les soutenir quand bien même il sera nécessaire d’accompagner les salariés et les entreprises dans leurs transformations.
t.laurent
24 juin 2021