LDR Médical : pour la CFDT, la fermeture du dernier site médical européen est un enjeu sanitaire

Spécialiste reconnu des dispositifs médicaux implantables pour le rachis, LDR Médical, filiale du groupe américain Highridge Medical, a annoncé la fermeture définitive de son site de Troyes, supprimant 62 emplois qualifiés et mettant fin à plus de 20 ans d’expertise industrielle française dans le domaine médical.En juin 2025, la Direction présentait pourtant la reprise d’activité du site espagnol de Valence comme une opportunité de développement. Pourtant, à peine un mois plus tard, un Cabinet externe était déjà sollicité pour préparer un plan social, alors qu’aucune information officielle n’avait été transmise au CSE. Le 22 septembre, le projet de fermeture était présenté : les démarches semblent donc avoir été engagées bien avant toute consultation.La Direction invoque un motif économique, mais les comptes 2022, 2023 et 2024 ne sont toujours ni finalisés ni validés à ce jour. Les élus CFDT du CSE et ses experts n’ont donc pas pu vérifier la réalité des difficultés financières avancées.En parallèle, LDR Médical détient toujours plus de 120 brevets actifs en France, en Europe et aux États-Unis. Derrière ces brevets, ce sont des milliers de patients implantés dont le suivi dépend directement des dispositifs conçus à Troyes. Qui assurera désormais la traçabilité et la sécurité de ces dispositifs ? Qui garantira le suivi médical des patients déjà implantés ?Pour la CFDT, par-dessus la casse sociale et la perte d’un savoir-faire industriel français dans un secteur médical stratégique c’est une question de sûreté sanitaire qui est posée.