Kalistrust : la CFDT en intersyndicale a persuadé l’employeur de troquer son PSE contre un APLD
Jamais un CSE extraordinaire n’a généré un tel sentiment de satisfaction chez les élus et la Direction de Kalistrut, entreprise de construction aéronautique de 196 salariés.
C’est avec une certaine impatience que les partenaires sociaux apposeront leur signature au bas d’un accord d’activité partielle de longue durée (APLD) négocié aux forceps. Il faut dire que les partenaires sociaux reviennent de loin.
Il y a trois mois, après un entretien avec la Direccte, la Direction de Kalistrut, avait réuni ses élus pour leur annoncer 80 suppressions de postes sur le site de Saint-Vallier (Drôme). Sous le choc, la CFDT en intersyndicale avait rétorqué que supprimer autant de postes et de compétences mettrait en péril la vie de l’entreprise. Elle avait mis en demeure la Direction de lui démontrer que l’entreprise pourrait fonctionner avec de telles pertes de savoir-faire.
Début décembre, la Direction avait confirmé son PSE en le restreignant toutefois à 52 salariés. Mais l’appel à un expert syndical a fait basculer le dossier. Ce dernier a fait la démonstration des bienfaits d’un accord APLD, qui générerait des économies en attendant un retour à meilleure fortune, sachant que le marché des petits porteurs (trafic intérieur) est déjà en train de frémir. L’expert a souligné que l’évaluation financière du coût d’accompagnement du PSE qu’elle projetait avait été notoirement sous-estimée par la Direction. Autant d’arguments qui ont fait mouche.
L’annonce d’un APLD a été faite mercredi 9 décembre à 14 heures, sous les applaudissements des salariés et élus.
t.laurent
15 décembre 2020