IBM : l’ampleur d’un PSE menace les salariés et l’avenir de l’entreprise
L’ancienne PDG d’IBM monde avait claironné en mai 2018 à l’Élysée qu’IBM allait créer 1 800 emplois en France. Au lieu de cela, la CFDT a appris le 20 novembre que la Direction d’IBM France projetait pour la mi-mai un PSE pouvant aller jusqu’à 1 385 suppressions de postes, soit 28 % des salariés.
Le périmètre exact du PSE ainsi que les chiffres définitifs devraient être communiqués à la CFDT lors de la prochaine réunion extraordinaire du CSE central du 8 décembre prochain, une date qui reste à confirmer.
La CFDT constate qu’il s’agit du plus grand plan social depuis les années 90, période durant laquelle IBM avait commencé à fermer ses usines en France.
Elle estime qu’IBM n’a pas suffisamment formé ses salariés dont la moyenne d’âge est relativement élevée (55 ans).
Les 18 et 19 novembre derniers, lors des réunions GPEC, elle s’était insurgée que certains responsables d’entités n’aient pas hésité à qualifier une partie du personnel « d’obsolète ».
La CFDT dénonce la recherche permanente de la Direction d’IBM de maintien de dividendes coûte que coûte et l’utilisation des salariés comme unique variable d’ajustement. Une stratégie hautement toxique à un moment où le marché de l’emploi se dégrade.
La CFDT mettra tout en œuvre pour éviter des départs contraints et limiter l’ampleur du PSE. Elle regardera avec attention les conditions de travail des salariés restants qui devront absorber la charge de travail. La CFDT cherchera à obtenir des assurances sur la viabilité de la structure à l’issue de ce PSE et l’avenir de la filière informatique en France.
t.laurent
28 novembre 2020