IBM France : la CFDT alerte sur un plan social provoqué par l’utilisation de l’IA
IBM France annonce le 13 mars 2024 un plan social provoqué par les gains de performance promis par l’IA et une optimisation du recours à des centres de services partagés offshore (dans certains pays étrangers). Les plans de réductions d’effectif sont mondiaux et basés sur le volontariat.
L’impact de l’utilisation de l’IA sur l’emploi à court et à long terme est au cœur de la problématique. Les fonctions support et les centres de services partagés sont les premiers touchés chez IBM.
Les sections syndicales CFDT, outre les suivis et expertises habituels au Comité social et économique, ont constitué un groupe de travail syndical sur les conséquences du recours à l’IA. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de se familiariser avec les outils technologiques qui, utilisés à bon escient, peuvent constituer un levier pour l’amélioration des conditions de travail, mais qui, mal gérés, pourraient entraîner les entreprises dans un perpétuel moins-disant social.
De plus, avec l’appui d’experts au niveau du Comité d’entreprise européen, les Sections syndicales CFDT souhaitent poser des questions sur la justification économique de ce plan social.
IBM va-t-il trop vite, trop loin ? La CFDT se pose la question sur la volonté de l’entreprise d’anticiper les éventuels gains de performance que générerait l’utilisation de l’IA. La démarche de rodage interne de sa plateforme IA Watsonx (une démarche « client zéro » qui est menée à marche forcée) va-t-elle se retourner contre les salariés… et à terme contre l’entreprise elle-même ?
La CFDT reste en alerte sur les dérives que pourrait engendrer l’utilisation de l’intelligence artificielle dans nos emplois et sur la transformation qu’elle impose à nos systèmes économiques.