Flex N Gate France : la CFDT alerte sur les nombreuses démissions et sur le dialogue social dégradé
Flex N Gate est une société américaine spécialisée dans la fabrication des pare-chocs et des panneaux de coffre, de près de 1 200 salariés, sur trois sites de fabrication (Audincourt, Burnhaupt, Marines) et un centre de R&D (Audincourt) en France.
Depuis un an, la CFDT constate que cette entreprise a de gros problèmes de recrutement, notamment chez les cadres, sur des postes de management. Elle a alerté la Direction à plusieurs reprises à ce sujet, car elle estime que ces problèmes ont un impact sur l’organisation de l’entreprise qui n’a cessé de se complexifier depuis le confinement. Les difficultés à obtenir des pièces ou des composants, les difficultés à prévoir les charges de travail, la difficulté à établir des lignes directrices en matière d’organisation ou de conditions de travail, l’appauvrissement du dialogue social sont les conséquences à la fois du manque de cadres dirigeants et de la fragilisation du monde industriel automobile.
La CFDT déplore l’absence de directeur d’Usine pour l’établissement d’Audincourt (750 salariés) depuis six mois avec tout ce que cela implique.
Elle regrette aussi que le poste de la Direction des ressources humaines des trois établissements français ne soit pas occupé, de manière durable, depuis 18 mois. Une « manager de transition » est présente depuis juin et pour 4 mois.
La CFDT constate que ce manque de stratégie durable va de pair avec une multiplication des PV de désaccord, liée à des négociations sociales à l’arraché et sans suivi. Excédée par ce mode de fonctionnement, elle redoute un lâcher-prise général qui se traduira à terme par l’indifférence des salariés vis-à-vis de leur employeur. D’ores et déjà, le nombre des démissions de salariés et le turn-over augmentent, au grand dam du syndicat confronté à une direction qui, pour ne pas perdre la face, affirme que « c’est la vie de l’entreprise ». Elle estime que la situation n’a que trop duré, que les risques sont réels et mériterait sans nul doute un audit social et économique, dans le cadre des expertises du CSE.
t.laurent
8 septembre 2022