Faurecia Sielest : la CFDT très inquiète pour l’avenir
Depuis le 19 mars dernier, jour de l’annonce par le groupe Faurecia de la construction d’une usine 4.0 à 60 kilomètres de son site de Pulversheim, dans le Haut-Rhin, plus rien ne va chez Faurecia Pulversheim qui emploie 191 salariés. Les résultats de ce site alsacien sont pointés par le Groupe comme moins performants que ceux du nouvel établissement situé à Etupes dans le Doubs, de sorte que Faurecia y voit une raison de transférer les deux tiers des volumes de Pulverheim à Etupes.
Un droit d’alerte est en cours à Pulversheim. La CFDT, majoritaire, a déclenché, par le biais du CSE, plusieurs expertises sur les orientations stratégiques du site alsacien et sur la situation économique de l’entreprise. Selon les experts, après ce transfert, Faurecia Pulversheim aurait des résultats accablants avec une perte estimée de 10 millions d’euros par an.
Dans un premier temps, la Direction du groupe a proposé des ruptures conventionnelles individuelles aux personnels de Pulversheim souffrant de restrictions médicales et aux salariés les plus âgés. Puis elle a étendu cette offre à tous les salariés (soit une trentaine de départs). Ensuite, les membres du Codir ont commencé à quitter le navire.
La CFDT exige que le Groupe mette des moyens pour un reclassement de ses salariés. Car aujourd’hui, les salariés ont le sentiment de vivre un PSE déguisé. La Direction recourt à 36 nouveaux salariés intérimaires. Face à ce traitement social malhonnête, la CFDT attend des solutions de reclassement à la hauteur des moyens d’un groupe leader dont les prévisions budgétaires sont à des niveaux records…
La CFDT ne laissera pas les salariés sur le marché de l’emploi sans aucune reconversion.
t.laurent
10 février 2022