Déploiement des classifications : la CFDT assigne Renault pour le non-respect de la convention collective nationale de la métallurgie
La CFDT a constaté des dysfonctionnements quant à la mise en œuvre des nouvelles classifications (absence de consultation des salariés préalablement à la cotation de leur fiche descriptive d’emploi, une terminologie anglaise des intitulés d’emplois, des fiches d’emploi non personnalisées qui ne tiennent pas compte de toutes les activités du salarié… etc.). Un mauvais déploiement des classifications aura également un impact sur l’évolution et la progression professionnelle des salariés.
Le Syndicat de la métallurgie du 76 assigne au tribunal judiciaire Renault SAS à travers ses établissements de Sandouville, Cléon et la société Alpine Dieppe, au motif du non-respect de la procédure de la consultation individuelle des salariés sur leur fiche descriptive d’emploi élaborée suivant la méthodologie de la Convention collective nationale de la métallurgie.
Déjà assignée devant les tribunaux par la CFDT, Renault SAS a été condamnée en 2023 pour le non-respect de la Loi et de l’accord de Branche sur le déploiement de l’entretien professionnel. Quelle place pour le dialogue social, le dialogue professionnel chez Renault ?
Faudra-t-il passer à chaque fois par des assignations en justice pour faire respecter l’application des droits des salariés ?
Pour rappel, la nouvelle convention collective a été signée le 7 février 2022 entre les organisations syndicales de salariés et l’organisation patronale UIMM dont Renault est un adhérent historique.
La CFDT est signataire de la nouvelle convention collective nationale et veillera à sa bonne mise en œuvre dans les entreprises, car elle est vectrice de justice sociale et d’égalité pour les salariés de la métallurgie.
t.laurent
29 novembre 2023