CEA : pour les salaires, la CFDT en intersyndicale a appelé les salariés à faire grève et à manifester le 22 mars
À l’appel de toutes les organisations syndicales (CFDT, CFE/CGC, CGT et UNSA/SPAEN, CFTC et FO), une journée d’action et de mobilisation nationale a été organisée à Paris le 22 mars concernant les salaires.
Plusieurs centaines de personnes étaient attendues à Paris devant le ministère des Finances.
Chaque site du CEA s’est mobilisé pour envoyer des délégations de grévistes, pour manifester le mécontentement profond des personnels vis-à-vis de leurs salaires et de leur pouvoir d’achat. Des demandes d’entrevues de l’intersyndicale ont été envoyées à Bruno Le Maire et Olivier Dussopt.
Un préavis de grève unanime a été déposé pour 1 mois nationalement depuis le 9 mars, pour couvrir l’ensemble des mobilisations locales. Les deux principales revendications sont une augmentation de 60 points pour tous (environ +330€), pour compenser le gel de la valeur du point de la grille de rémunération depuis 2010, ainsi qu’une indexation sur la valeur du point sur l’inflation.
Sous la pression de cet appel à la grève, la Direction générale a ouvert les négociations annuelles obligatoires 2022 dès le mois de janvier. Elle ne semble pas disposer du cadrage des tutelles (essentiellement Bercy) pour annoncer des mesures concrètes. Une nouvelle réunion de négociation était prévue le 15 mars.
Plusieurs journées de grèves nationales ont déjà été organisées entre décembre 2021 et mars 2022. Le taux de gréviste a atteint par endroit + de 40 %, ce qui est assez inédit au CEA.
Le CEA est un Établissement public à intérêt commercial (EPIC) qui regroupe + de 20 000 salariés répartis sur 9 sites sur le territoire. Les quatre principales activités sont la recherche dans le secteur de la défense, des énergies (nucléaire et renouvelables), de la santé et fondamentale, et technologique (transferts de technologie vers l’industrie).
t.laurent
23 mars 2022