CEA : la CFDT en intersyndicale demande 300 euros d’augmentation
La CFDT en intersyndicale demande 300 euros d’augmentation par salarié et une indexation sur l’inflation.
Depuis deux mois, le CEA, qui comporte 10 centres dont 5 civils et 5 militaires, a subi un mouvement de grève salariale en décembre, un autre en janvier alors que se profile un troisième mouvement de grève, jeudi 3 février. Lors du 2e mouvement de grève, la CFDT en intersyndicale a demandé au CEA l’ouverture d’une négociation salariale à partir d’une inflation de 2,8 %. Mais ce chiffre a été contesté par la Direction qui a contre-attaqué à l’aide d’un 1,6 % d’inflation tout en pointant que les ministères de tutelle n’avaient donné aucun arbitrage pour 2022. Pour ce troisième mouvement de grève, la CFDT en intersyndicale indique que depuis onze ans, la valeur du point du CEA est bloquée et que les salaires ne suivent l’inflation que grâce aux augmentations individuelles. Par ailleurs, elle constate que depuis plusieurs années, les premiers indices de grille d’embauche du CEA sont passés en dessous du Smic.
Les candidats à l’embauche devenant de plus en plus rares au CEA, vu le faible niveau salarial et de progression de carrière, la Direction du CEA a voulu augmenter les salaires des jeunes recrues. Tout récemment elle a profité de budgets financés par la Loi de Programmation-Recherche pour faire grimper les salaires d’embauche au CEA de 40 points d’un coup, soit environ 200 euros nets par mois. Soudainement, certains nouveaux embauchés du CEA se sont mis à gagne autant que les anciens, avec plusieurs années d’expérience, ce qui n’est pas allé sans alimenter des tensions en interne.
Une date de négociation salariale a été proposée pour le 11 février, à condition d’avoir un cadrage des ministères. L’intersyndicale demande à la Direction du CEA 60 points d’augmentation pour tous les salariés, soit environ 300 euros. Elle veut aussi que le point d’indice salarial soit dorénavant indexé sur l’inflation.
t.laurent
1 février 2022