Ariane group : La CFDT refuse d’approuver la politique salariale 2021
La CFDT a refusé d’approuver la politique salariale 2021 d’Arianegroup (7 450 salariés) alors qu’elle avait jusqu’au 24 août pour signer un accord dans lequel était prévu 0,9 % d’augmentation générale, autant pour l’enveloppe des augmentations individuelles (+ 0,1 % d’ancienneté) chez les non-cadres et + 1,9 % d’augmentation individuelle chez les ingénieurs et cadres.
Pourquoi un tel refus ? La CFDT constate qu’avec cette nouvelle politique salariale, une grande partie des salariés cadres et non-cadres de l’entreprise perdront en pouvoir d’achat. Tout d’abord, elle note que les recalés des augmentations individuelles (traditionnellement 15 % des cadres et ingénieurs et 30 % des non-cadres) verront leur pouvoir d’achat amputé.
Ensuite, elle souligne qu’une large partie des salariés encouragés par un coup de pouce individuel ne bénéficieront tout au plus que d’un rattrapage de l’inflation. « La politique salariale d’Arianegroup s’amenuise depuis sa création, se rapprochant de plus en plus du niveau de l’inflation » regrette-t-elle. Cette politique ne permet plus de garantir aux jeunes générations le pouvoir d’achat de leurs aînés. Ce phénomène est renforcé par une forte diminution des promotions.
Pour conserver des jeunes dynamiques et efficaces, la CFDT estime qu’il faut rendre l’entreprise attractive et que la rémunération est un des facteurs d’attraction. Elle considère qu’elle ne peut pas accompagner une politique du « toujours moins » dont les jeunes sont les « victimes ». Elle relaie le ras-le-bol des salariés vis-à-vis d’une Direction qui les considère uniquement comme une masse salariale à réduire.
Elle souligne que le rasoir utilisé par la Direction pour réduire la masse salariale dispose de trois lames :
• Diminution des effectifs sans rapport avec le plan de charge, ce qui génère des risques psychosociaux (RPS).
• Diminution des salaires sur le long terme.
• Suppression – pour le court terme – de l’épargne salariale avec même, pour la première fois, le refus de négocier un accord d’intéressement.
Et dans le même laps de temps, la Direction d’ArianeGroup SAS (France) a remonté plus de 160 M€ de dividendes vers sa holding, des dividendes dont les organisations syndicales ne connaissent pas le fléchage final !
t.laurent
3 septembre 2021