Le 26 septembre 2024, l’association a présenté aux élus du CSEC les grandes lignes d’un Plan de retour à l’équilibre en raison de forts déficits dans ses deux secteurs : le médico-social et la « gestion directe ».
Dans ce contexte, l’Association a mis un plan de sauvegarde de l’emploi concernant plus de 400 salariés en France sur un total proche de 15 000.
Il touche l’ensemble des activités d’APF France Handicap, le siège et les services associés, les centres de gestion mutualisés, le centre de services numériques et les entreprises adaptées (EA), qui pour certaines relèvent de la Convention collective de la métallurgie. Une entreprise adaptée est une entreprise, soumise aux dispositions du Code du travail, qui a la spécificité d'employer au moins 55 % de travailleurs handicapés parmi ses effectifs de production.
La négociation du PSE a permis de réduire le nombre de postes supprimés dans les entreprises adaptées en passant de 101 prévus initialement à 69. Le PSE a été homologué le 25 mars par la DRIEETS, et sa mise en œuvre a débuté.
Nous observons, parallèlement au PSE, des manœuvres visant à intensifier l’activité, avec une augmentation des cadences et des objectifs d’efficience fortement contraignants.
De nombreux salariés, déjà fragilisés par leurs pathologies préexistantes ou par une détresse psychologique, ne supportent pas cette intensification des exigences. Les conséquences humaines sont aujourd’hui alarmantes, avec de nombreux salariés en arrêt de travail, des déclarations d’inaptitudes sans possibilités de reclassement, des démissions, mais aussi des salariés sanctionnés par des avertissements pour manque d’efficience, et même un licenciement…
Les salariés présents s’essoufflent, travaillent sous une pression constante, dans la crainte permanente d’être convoqués, sanctionnés, voire licenciés, ce qui dégrade fortement le climat social et fragilise encore davantage le collectif du travail.
Si la FGMM-CFDT ne nie pas les difficultés économiques de l’entreprise, elle ne peut tolérer de tels agissements qui ont pour objet ou effet une dégradation des conditions de travail pouvant attenter aux droits, à la dignité, à la santé physique ou morale et à l’avenir professionnel des salariés.
Les Syndicats CFDT, appuyés par les Fédérations et la Confédération, accompagneront les salariés d’APF dans toute procédure visant à faire cesser de tels agissements.