Alstom Crespin (ex BTF) : Les vendredis de la Colère continuent à la demande de la CFDT
Les « vendredis de la colère » sont un mouvement de grève particulier qui est en pratique depuis 24 semaines chez Alstom Crespin.
Ce mouvement touche 20 % à 30 % de la production, intérimaires compris. Il a été organisé à l’initiative de la CFDT et de la CGT depuis que « Bombardier Transportation » a été racheté par le groupe Alstom en février dernier.
Lors de ce changement de propriétaire, la CFDT n’a pu rencontrer les dirigeants du nouvel acquéreur qu’en juin dernier. Elle a voulu négocier un processus d’intégration (calendrier d’accord de transfert des salariés, maintien des contrats de travail, maintien de l’emploi et des avantages sociaux, IRP) avec un accord de méthode. Mais cette initiative de lancer des discussions lui a été refusée au motif que l’entreprise Bombardier Transport France, renommée Alstom Crespin, resterait une filiale indépendante sous « Alstom Holdings » au même niveau qu’Alstom Transport SA, et ce, pour une durée indéterminée. Cette situation laisse planer une grande incertitude sur l’avenir des 3 000 salariés.
Depuis lors, la CFDT demande l’ouverture d’une renégociation sur les salaires, 0,75 % est trop peu par rapport aux 2,2 % obtenue chez d’Alstom Transport. Depuis ce rachat, aucune embauche des 500 intérimaires prévus n’a été faite (50 % des effectifs en intérim).
Elle demande qu’au moins 20 % des personnes en emploi temporaire soient embauchées et qu’une prime Covid (après le chômage partiel des salariés) soit attribuée à tous. Par ailleurs, face au doublement des cadences, à la dégradation des conditions de travail et à l’augmentation des accidents depuis juin 2021, elle demande un sérieux ralentissement des cadences.
Dans ce mouvement social, la CFDT a usé de sa caisse de grève pour aider ses adhérents.
t.laurent
5 octobre 2021