Airbus : la CFDT appelle la Direction à améliorer ses mesures d’âge sur la durée et le nombre
La CFDT estime que la Direction d’Airbus doit améliorer ses propositions de mesures d’âge, à la fois en matière de nombre et de durée.
Le 20 août dernier, 2 148 salariés des entités françaises concernées par le plan Odyssey avaient contacté les «Mobility Pathways». Un chiffre décevant au regard des 5 000 suppressions de postes visées par la Direction, même si cet objectif annoncé est appelé à baisser à la suite des discussions et négociations en cours qui portent sur les sujets suivants :
• Aide de l’État pour le développement de l’avion vert.
• Activité partielle de longue durée (APLD).
• Accord de performance collective (APC).
De nombreux salariés, souhaitant se porter volontaires pour les mesures d’âge, sont pénalisés par des modalités trop restrictives (délais de décision et de départ, durée du DCAA, inclusion du CET fin de carrière dans le dispositif de cessation anticipée d’activité, minoration de l’indemnité liée à l’âge pour la retraite aidée) et se voient refuser l’accès au Plan.
La CFDT constate que la Direction souhaite limiter le nombre de mesures d’âge (retraite aidée et dispositif de cessation anticipée d’activité) sous prétexte que ce sont des mesures qui coûtent cher et pèsent sur les finances de l’entreprise.
La CFDT entend rappeler que les coûts qui pourraient résulter de ces mesures d’âge sont négligeables par rapport aux 3,6 milliards d’euros en règlement des amendes infligées par le Parquet national financier et le Serious fraud office, ou des 3 milliards d’euros dépensés au cours des dernières années afin de racheter les propres actions d’Airbus et de les détruire.
La CFDT constate qu’Airbus dispose toujours d’une note élevée sur les marchés financiers et peut lever des fonds à faible taux. Elle appelle Airbus, qui déclare vouloir éviter au maximum les licenciements contraints, à mobiliser les moyens financiers nécessaires, afin de permettre aux salariés volontaires d’entrer dans le Plan. Elle souligne qu’Airbus ne peut pas tout attendre des aides publiques.
t.laurent
4 septembre 2020