BIC Redon : la CFDT dénonce une Direction qui allume la mèche en bloquant l’accord d’intéressement
Aujourd’hui, à la suite de quatre réunions de négociation sur l’intéressement qui n’a pas donné satisfaction, les salariés ont massivement suivi l’appel à la grève dès mercredi 26 juin à 8 h à l’usine de fabrication de briquets à Redon en Bretagne.
La CFDT demande une juste répartition de la qualité du travail en lien avec la performance de l’entreprise. Depuis des années, l’usine de Redon participe aux bons résultats du groupe BIC.
Une centaine de salariés du site ont marqué leur désaccord ce mercredi concernant l’articulation des quatre critères d’intéressement et le niveau de cette prime. La CFDT, avec les salariés, revendique que la prime d’intéressement « usine » actuellement proposée à 1 000 euros soit revalorisée à 1 200 euros et redistribuée à partir de seuils objectivement atteignables et surtout que la santé au travail ne soit pas limitée au seul nombre d’accidents du travail. La CFDT demande que les critères de performance de l’usine de Redon soient liés à des critères de bien-être au travail. La qualité du travail devrait être articulée avec la qualité du dialogue social.
Aujourd’hui, la Direction a fait un pas pour proposer 1 000 euros sur la part « usine », mais cela reste encore loin des 2 150 euros accordés dans certains sites du groupe et un effort supplémentaire sur la part groupe de 850 à 1 200 euros pour s’harmoniser à l’ensemble du groupe. Même si la CFDT comprend que ce n’est pas en 3 ans que l’on récupèrera le niveau du groupe, elle pense que le niveau de la prime « usine » et les trois critères sur les fréquences d’accidents du travail, de performance financière et de sécurité dans le travail sont discutables. La CFDT demande une prime d’intéressement « usine » de 1 200 euros avec trois critères sur les quatre à revoir. Notamment, celui des accidents est à repenser, celui du ratio chiffre d’affaires sur la masse salariale doit être objectivé de manière à être atteint et celui de la sécurité retravaillé en corrélation avec la manière de mettre en œuvre la démarche de la Qualité de vie et des conditions de travail dans l’entreprise dont la nouvelle CCN donne le cadre de la démarche.
Aujourd’hui, le dialogue social avec le Groupe et la CFDT est au rendez-vous dans le secteur stylo et rasoir. Nous regrettons que la CFDT ne puisse établir cette même qualité de dialogue dans le secteur briquet.
Il reste 48 h pour que l’accord d’intéressement soit valide, la CFDT enjoint la Direction à ne pas rompre le dialogue social.
t.laurent
27 juin 2024