GazTransport et Technigaz : première grève salariale dans une pépite high-tech, à l’appel de la CFDT
GazTransport et Technigaz (GTT) est une pépite de 450 salariés, spécialisée dans la conception de systèmes d’isolation, destinés à maintenir du gaz naturel liquide (GNL), pour le transporter par navire. Son siège est à Saint Rémy-Lès-Chevreuse.
Philippe Berterottière, son PDG, est un habitué des plateaux de BFM ou des rubriques Tech des Échos. Ce bureau d’études emploie 80 % d’ingénieurs et cadres contre une grosse centaine d’ETAM (assistantes, techniciens, représentants sur chantiers navals). Sa croissance est exceptionnelle. Ses commandes de 2022 ont représenté plus de deux fois le précédent record établi en 2021, quoique son activité soit cyclique. Ses clients sont les chantiers navals de Corée ou de Chine. Elle vit essentiellement de royalties qui supportent un taux d’imposition réduit. Sa marge nette en 2022 est de 42 %, sa rentabilité est la plus élevée de France depuis 7 ans.
Et pourtant, ses salariés, sous la houlette du syndicat majoritaire CFDT, s’apprêtent à participer à une grève après trois débrayages, ces trois derniers mois. En cause ? Les inégalités salariales et la dénonciation d’un accord de participation qui pouvait représenter, les bonnes années, un quart du salaire annuel.
Après avoir dénoncé en 2022 l’accord de participation, l’entreprise a revu la structure de rémunération (salaires et bonus). Si certains cadres et ingénieurs déjà aisés peuvent voir leur rémunération augmentée de 20 % ou plus, 40 % des salariés, dont la quasi-totalité des ETAM, subiront un fort manque à gagner, représentant une lourde dégradation en temps de forte inflation. Le mot d’ordre du syndicat est : « pas de perdants dans la transformation du système de rémunération ».
La grève est prévue ce 29 mars. Elle débutera à 9 heures. Une réunion est prévue devant les locaux à l’adresse suivante : 1 route de Versailles 78470 Saint-Rémy-Lès-Chevreuse.
t.laurent
29 mars 2023