Alstom Crespin : les Vendredi de la Colère en discussion à l’occasion des NAO ?
Depuis deux ans, la CFDT appelle chaque vendredi les 1 800 salariés en CDI d’Alstom Crespin, qui fabriquent des TER et des trains régionaux, à débrayer 2 heures minimum en fin de semaine. Les raisons de ces « vendredi de la colère » ? Les revendications d’une meilleure intégration sociale d’Alstom Crespin au sein du groupe Alstom France, celles de l’embauche d’un volant d’intérimaires et d’une baisse de l’intensité du travail actuellement incompatible avec le vieillissement des actifs ainsi que celles d’un report du chômage partiel. Les négociations salariales annuelles interviennent dans ce contexte chahuté.
Mardi 21 février, la CFDT d’Alstom Crespin entame sa 3ème séance de NAO après un ultime débrayage vendredi dernier. Lors des deux premières séances de négociation, elle a demandé 6% d’augmentation générale avec un talon de 175 euros par mois, en constatant qu’aujourd’hui, les bénéfices sont très encourageants au premier semestre 2023 et a argué « qu’il est temps de partager le fruit du travail de chacun ».
Déception à l’arrivée : la direction a fixé à 5% sa proposition d’augmentation générale pour les non-cadres et à 2,5% celle de d’augmentation générale pour les cadres avec un même talon de 100€ ainsi qu’à 2,5% celle des augmentations individuelles chez les cadres. Elle a fait savoir que les primes liées au travail pourraient atteindre 3% de la masse salariale et 16 à 20 euros pour une journée de télétravail, 20 à 24 euros à partir de 2 jours contre la signature d’un accord télétravail et d’un avenant au contrat de travail.
Lors d’une troisième séance de négociation, la CFDT estime que si la direction consent à rehausser le niveau des augmentations générales et à conclure un accord de méthode significatif sur l’intégration sociale de l’entreprise dans le groupe Alstom France, on pourrait en terminer avec les Vendredi de la Colère.
Antoine Lemaitre
20 février 2023