Flex N Gate France : après des grèves salariales
La CFDT et les autres organisations syndicales font appel à un expert sur le dialogue social
Chez Flex N Gate France, équipementier automobile de 1 200 salariés (trois sites : Audincourt, Burnhaupt et Marines), l’intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, UNSA) exaspérée par la rigidité de la Direction vient de voter une expertise sur le dialogue social pour la mi-décembre.
Cette demande d’expertise fait suite à des mouvements de grève salariaux d’une heure à une journée du 3 au 5 octobre derniers. Flex N Gate France a augmenté les salaires unilatéralement de 4 % dont 3,2 % en janvier et 50 € sur les trois derniers mois de l’année 2022.
Pour rappel, l’inflation 2022 est de 5,8 %. Maigre récolte pour la CFDT qui constate, à la suite de l’expertise économique 2021 présentée en septembre dernier, que les salariés de l’entreprise subissent une perte de plus de 2 000 € par an par salarié due au :
• Non-versement de la prime d’intéressement économique 2021 sur l’exercice de 2020 (Covid),
• Non-versement de la prime d’intéressement économique 2022 sur l’exercice 2021 (imposé par la Direction dans l’Accord APLD),
• Non-versement de la participation 2022 sur l’exercice 2021 (à la suite d’un montage financier).
Cette même expertise économique a mis en lumière :
• 9 millions de bénéfices chez FNG France,
• 135 millions de capitaux propres,
• 50 millions de trésorerie avec une constante augmentation depuis 3 ans
• Le versement d’un bonus annuel exceptionnel (versé chaque année) à 13 % des salariés (157 sur les 1 200 salariés de FNG France).
La CFDT est convaincue que Flex N Gate France peut, mais ne veut pas distribuer à l’ensemble des salariés. L’intersyndicale FNG France revendique 1 000 euros de prime et la rémunération des journées en APLD à 92 % du net.
t.laurent
19 octobre 2022