Tenneco Orléans La Source : la CFDT exige que la Direction revoie sa copie sur les indemnités de licenciement
La Direction de l’établissement Tenneco (groupe américain de sous-traitance automobile de 75 000 salariés) d’Orléans La Source a annoncé un PSE de 80 salariés, le 5 juillet dernier, avant fermeture du site.
La CFDT négocie actuellement les divers éléments de ce dispositif : niveau des indemnités, profils des reclassements, etc. Mais les négociations bloquent sur l’indemnité supra-légale de licenciement des salariés du site.
La CFDT demande 30 000 euros d’indemnité supra-légale par salarié plus 2 000 euros par année d’ancienneté (ce qui se traduit par 50 000 euros pour un salarié ayant 10 ans d’ancienneté). Cela permettrait au salarié de tourner la page avec une reconnaissance des efforts consentis et de partir dignement. Mais la Direction s’arcboute sur 31 000 euros (pour les plus jeunes) et 42 000 euros (pour 40 ans d’ancienneté).
Vu les écarts constatés entre les parties et après la communication de la CFDT auprès des salariés, le personnel de Tenneco Orléans La Source a décidé de se mettre en grève depuis mercredi 7 septembre pour arracher de meilleures concessions.
Pour clore ce mouvement de protestation, la CFDT exige que la Direction revoie sa copie d’autant plus que les possibilités de reclassement internes des salariés d’Orléans semblent limitées, avec des propositions de postes internes pas forcément en phase avec celles des salariés d’Orléans. Par exemple, dans l’établissement d’Orléans qui compte 70 %, on propose aux ouvriers des postes de techniciens de maintenance sur des distances de plus de 500 km. La CFDT met tous ses espoirs dans les reclassements externes, car il y a des demandes de recrutement à tous les niveaux. Mais, elle s’interroge sur le succès des salariés, étant donné leur âge (une moyenne de 48 ans).
t.laurent
12 septembre 2022