Marelli : la CFDT envisage un nouvel APLD en 2023
Marelli est un sous-traitant automobile qui emploie 900 salariés sur trois sites, dont le plus grand se situe à Châtellerault (Vienne) et fait travailler 450 salariés. Le site Marelli de Châtellerault fabrique de l’électronique pour l’automobile (il est fournisseur de rang 1), mais rencontre des problèmes d’approvisionnement qui n’ont pas cessé depuis le Covid.
Actuellement, ses craintes portent surtout sur la livraison des composants électroniques en provenance d’Asie. Lorsque la société commande une certaine quantité de composants, soit la qualité de ces derniers laisse à désirer soit la livraison a du retard. De sorte que le site a recours à des brokers dont les prix sont plus élevés de 50 à 400 % pour trouver des pièces équivalentes.
La gestion de fabrication des produits se fait à la semaine depuis deux ans. Les salariés de Marelli Châtellerault n’ont aucune visibilité sur leur activité. Quand les ruptures de livraison sont trop longues, ce qui est arrivé de nombreuses fois en deux ans, l’entreprise a recours à l’activité partielle sur les lignes de fabrication concernées par la rupture de composants. Dans l’établissement de Châtellerault, la CFDT a signé différents accords d’APLD qui ont permis de protéger le salarié en lui permettant de percevoir 84 % de son salaire net au chômage partiel.
La situation géopolitique internationale ne s’améliore pas et des tensions nouvelles dans certaines zones d’Asie comme Taiwan ne laissent rien présager de bon en matière d’évolution de l’approvisionnement de composants, ce qui ne donne pas matière à rassurer les salariés.
La CFDT constate d’ailleurs que l’établissement de Châtellerault enregistre une vague de départs du fait de l’atonie du marché automobile et du manque de visibilité concernant l’avenir. Depuis trois ans, le site a perdu environ 20 % de son personnel. De légères difficultés de recrutement ont fait leur apparition dans la mesure où ce secteur d’activité a perdu de son attractivité.
La CFDT envisage éventuellement une reconduction de l’APLD en 2023, mais ce qui l’inquiète est la baisse des carnets de commandes des constructeurs, l’allongement des délais de livraison pour les clients et l’incertitude du marché automobile en pleine mutation.
t.laurent
8 septembre 2022