Cimulec : la CFDT prise à partie sur l’utilisation de ses heures de délégation
Cimulec est une PME mosellane d’environ 80 salariés qui fabrique des circuits imprimés pour l’aéro-mil, à Ennery. Le 20 avril dernier, son délégué syndical CFDT, également Secrétaire du CSE, et à ce titre a représenté les salariés aux funérailles du père d’un salarié de l’entreprise comme cela se fait à l’accoutumée dans cette entreprise.
Après son retour, à l’issue des obsèques, il a été pris à partie sur son poste de travail par son Directeur général et son Directeur industriel, à propos de l’utilisation de ses heures de délégation. Les deux dirigeants de Cimulec sont descendus en colère dans le but de l’interroger sur son emploi du temps et de lui signaler que la ligne de production de l’entreprise avait continué à tourner en son absence, tout en suggérant une absence injustifiée et une désorganisation de la production.
Au cours de l’échange, ils ont fait un lien entre sa demande de précisions sur sa fiche emploi et son coefficient qu’il avait adressée une semaine avant de cette affaire, et ils ont conclu : « de toute façon, tout ce que vous faites c’est pour m’emmerder ».
Ils ont aussi fait observer que son bon de délégation n’avait pas été remis à sa supérieure, pourtant celui-ci avait au préalable informé sa responsable pour ne pas désorganiser la production. Dans le but de contester ces accusations, le délégué CFDT a remis au secrétariat un droit de réponse écrit à la Direction, soulignant un lynchage verbal et des mots violents.
Le Syndicat CFDT Métallurgie de la Moselle a demandé un entretien d’échange au Directeur général par lettre avec AR et par courriel. Cette entreprise n’est pas à son premier coup d’essai, puisqu’une procédure de discrimination syndicale est déjà encours au conseil des prud’hommes de Thionville pour l’ancien délégué syndical CFDT.
t.laurent
9 mai 2022